Décision cruciale dans le conflit à Air Antilles

Aujourd’hui, une décision très attendue dans le conflit à Air Antilles est prévue. Après 20 jours de grève des pilotes, l’avenir de la société est entre les mains du tribunal mixte de commerce de Pointe-à-Pitre.

La demande de mise en cessation de paiement de la société, formulée par le PDG Eric Koury, sera examinée par la juridiction. Selon la direction, une liquidation de l’entreprise est envisageable en raison de la situation financière précaire causée par la grève.

Je ne suis pas abattu, je suis pragmatique. Je considère qu’on a affaire à une population aussi radicale, qui refuse de négocier. Depuis 6 jours, nous sommes en médiation avec l’Etat et, sur les 5 réunions, ils ne sont pas venus à deux. Ils refusent de reprendre le travail, ne serait-ce que pour rapatrier nos compatriotes. On a des gens qui sont radicaux. On parle de 42 grévistes qui vont mettre au tapis une entreprise de 220 salariés aux Antilles et en Guyane, ce sont 12 PNT (Ndlr : Personnels navigant technique) qui vont mettre au tapis 75 personnes. C’est dommage mais on ne peut pas y échapper.

Les membres du personnel, en grève depuis le 14 juillet pour les pilotes et le 27 juillet pour les autres employés, attendent donc avec inquiétude le rendez-vous de ce matin.

La responsabilité de la direction

Le délégué syndical SNPL (syndical national des pilotes de ligne), Brieuc Hardy, affirme que la mobilisation des pilotes n’est pas seulement motivée par des questions d’argent, mais par l’ensemble des conditions de travail à Air Antilles.

Pour lui, la direction de la compagnie aérienne est responsable de ce désastre économique et social.

Une majorité de pilotes est fédérée derrière ce mouvement de grève alors peut-on imaginer que, pour des raisons bassement financières, à gratter sur des avantages, on risque de couler une société ? Je pense qu’il faut entendre le cri de souffrance des salariés d’Air Antilles. Je rappelle que les autres populations de salariés, du sol, administratifs, de la technique, n’ont pas réellement l’occasion de pouvoir exercer leur droit de grève puisque le traitement qui leur est appliqué est encore bien plus sévère que celui des pilotes.

Source : RCI