La situation précaire des entreprises du BTP en Martinique
La Fédération française du Bâtiment en Martinique (FFB) a tenu une réunion d’urgence avec ses adhérents en début de semaine pour discuter de leur situation critique. En effet, de nombreuses entreprises du secteur rencontrent des difficultés financières depuis plusieurs mois, et les injonctions de l’URSSAF et de la CGSS (Caisse générale de sécurité sociale) pour régler leurs dettes de cotisations ne font qu’aggraver leur fragilité.
Ces entreprises, bien qu’étant en attente de futurs chantiers publics, se voient dans l’incapacité d’y prétendre, car elles éprouvent des difficultés à se mettre à jour dans le règlement de leurs dettes.
Les explications du président de la FFB
Le président de la FFB en Martinique, Eddy Ouly, a tenu à apporter des éclaircissements sur la situation actuelle.
« La situation est particulièrement difficile. Comme vous le savez, le BTP est en crise depuis un certain temps, mais c’est une situation que l’on connaît depuis l’après-Covid. Nous avions alerté suffisamment tôt les pouvoirs publics sur notamment les dettes sociales qui étaient cumulées, qui s’ajoutaient chaque jour, d’une part, bien entendu, l’après-Covid, mais aussi les délais de paiement qui sont toujours aussi importants. Nous avions déjà à l’époque alerté notamment les services de l’URSSAF en disant que nous serons en difficulté pour être à jour de nos cotisations sociales de nos salariés. »
Les saisies forcées accentuent les difficultés
En plus des problèmes de dettes de cotisations, les entreprises du BTP en Martinique doivent également faire face à des saisies forcées qui compliquent davantage leur situation financière.
« Beaucoup d’adhérents nous ont fait part de leurs difficultés, notamment en ce qui concerne les saisies forcées. En effet, depuis quelque temps, la CGSS procède à une accélération des saisies forcées. Les entreprises se retrouvent ainsi dans l’incapacité de régler leurs factures courantes tout en faisant face à leur dette sociale. »
À la recherche de solutions
Face à cette situation préoccupante, la FFB a décidé d’écouter ses adhérents en difficulté et espère pouvoir trouver une solution, notamment en collaborant avec la CGSS.
Source : RCI