Mission d’évaluation au cœur des violences de gangs
Un groupe d’environ dix personnes est arrivé dans le pays pour une mission d’évaluation de trois jours. Ces derniers ont pu discuter avec le Premier ministre haïtien, Ariel Henry, dès leur arrivée dimanche. Par la suite, ils se sont rendus dans plusieurs quartiers de la capitale où la situation est extrêmement préoccupante.
Le quartier Carrefour-Feuilles, cible d’un gang
Du 13 au 16 août derniers, le quartier Carrefour-Feuilles a été la cible d’un gang, entraînant la mort d’au moins 30 personnes. Selon le Réseau national de défense des droits humains, plus de 5 000 personnes ont fui ce quartier. Une pétition circule même jusqu’en Martinique pour demander l’intervention des forces de l’ordre haïtiennes dans ces zones.
Rencontres avec les autorités haïtiennes
La délégation kenyane a eu l’occasion de rencontrer les membres du gouvernement haïtien, du Haut Conseil de la Transition et du corps diplomatique lors de leur passage hier (lundi 21 août). Aujourd’hui, ils auront un dernier entretien avec le Premier ministre haïtien et le haut état-major de la police nationale. Après cela, ils retourneront au Kenya ce soir.
Préparer l’arrivée d’une force multinationale
Ce court séjour a pour objectif d’évaluer les moyens et les besoins sur place en vue de l’arrivée d’une force multinationale composée d’un millier de soldats. Cette force devra soutenir les forces de l’ordre haïtiennes dans leur lutte contre les bandes armées. L’ONU a indiqué être favorable à cette aide extérieure et non onusienne, mais le déploiement de cette force doit encore être voté par les Nations unies.
Convaincre les factions haïtiennes
Outre l’évaluation des besoins, la délégation kenyane a également pour objectif de convaincre les différentes factions haïtiennes de l’utilité de cette force multinationale. Certains militants et opposants politiques craignent en effet que cette mission ne s’éloigne de l’aspect sécuritaire. Selon l’AFP, 80% de la capitale, Port-au-Prince, est aujourd’hui sous le contrôle des bandes armées, ce qui engendre quotidiennement des meurtres, des incendies, des viols et des enlèvements.
Source : RCI