Les paillettes interdites à la vente

Une nouvelle règlementation européenne interdit désormais la vente de paillettes. Pourtant, ces dernières sont traditionnellement utilisées lors du carnaval qui approche à grands pas. Face à cette interdiction, les professionnels spécialisés, les revendeurs et les maquilleurs doivent s’adapter.

Une adaptation nécessaire

Pour continuer à exercer leur activité tout en respectant la législation, certains acteurs du secteur ont trouvé des alternatives aux paillettes classiques. Par exemple, Anaïs Delwaulle, gérante du Lip Bar, a choisi des paillettes faites à base de bio-plastique, un matériau biodégradable et biosourcé. Ces paillettes, fabriquées à partir de maïs et de mélasse de canne à sucre, sont très similaires aux paillettes en plastique.

Anaïs Delwaulle explique : « J’ai enfin trouvé une alternative faite à base de bio-plastique, un élément biodégradable et biosourcé. C’est fabriqué à partir de maïs et de mélasse de canne à sucre. J’ai hâte de les recevoir car elles ressemblent trait pour trait aux paillettes en plastique. »

D’autres professionnels, comme Séverine Moustin, créatrice de la marque S Cosmétics, ont décidé d’écouler leurs stocks de paillettes pendant le carnaval, puisqu’il existe une tolérance pour les produits déjà commercialisés. Cependant, cette nouvelle législation représente une contrainte pour les maquilleurs professionnels qui utilisent ces produits tout au long de l’année.

Séverine Moustin déclare : « Il va falloir trouver une solution pour cette année. Regarder les alternatives proposées. Les paillettes biodégradables sont déjà sur le marché, le problème, ce sont les couleurs. Il n’y en a pas beaucoup. Ici, on aime les couleurs, les effets des paillettes donc il faudra trouver une solution d’ici la mi-2024. »

Des alternatives plus coûteuses

Ces nouvelles alternatives écologiques sont certes plus respectueuses de l’environnement, mais elles sont également plus chères. En effet, le prix de ces paillettes est en moyenne deux à trois euros plus élevé que celui des paillettes classiques.

Il est donc nécessaire d’augmenter le prix des paillettes biodégradables, comme l’explique Séverine Moustin : « On est obligé d’augmenter le prix car ce sont des paillettes qui coûtent deux à trois euros plus cher que des paillettes classiques. »

Anaïs Delwaulle confirme également cette réalité : les nouveaux produits sont en moyenne 2 à 4 fois plus chers que les anciens à base de plastique. Cependant, malgré le coût plus élevé, cette chef d’entreprise reconnaît l’importance de préserver la planète.

Anaïs Delwaulle affirme : « C’est vrai que pour faire des bars à paillettes lors d’événements, ça s’envole vite. De plus, nous sommes sur une île, entourés d’eau. Donc les paillettes finissent dans les océans, dans les poissons, dans les tortues. Je suis donc à 100% pour cette loi. »

Ces nouvelles mesures visent à réduire la pollution causée par les microplastiques de 30% d’ici 2030.

Source : RCI