Un vol inaugural dérouté à cause du mauvais temps
Ce matin, un Boeing 737 de la compagnie Mexicana de Aviacion, qui avait fait faillite en 2010, a décollé de l’aéroport Felipe Angeles (AIFA) dans la capitale mexicaine. Son objectif était de rejoindre Tulum, une destination prisée sur la côte Caraïbe. Cependant, en raison des mauvaises conditions météorologiques, le vol a été dérouté et a finalement atterri plus au nord, à Merida.
Afin de promouvoir ce vol inaugural, Mexicana avait annoncé un tarif spécial à partir de 389 pesos (environ 23 dollars).
Le sauvetage de Mexicana de Aviacion
Fondée en 1921, la compagnie Mexicana de Aviacion avait connu la faillite en 2010. En août dernier, le gouvernement mexicain a décidé de la racheter pour la somme de 815 millions de pesos (environ 48 millions de dollars).
Une compagnie aérienne sous l’administration des forces armées
Le président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador, a qualifié Mexicana de Aviacion de « compagnie aérienne emblématique, historique ». Aujourd’hui, cette entreprise publique est administrée par le groupe Olmeca-Maya-Mexica, qui est sous la responsabilité des forces armées mexicaines. Ces dernières sont également en charge de la gestion d’autres grands projets du président.
Mexicana de Aviacion opérera depuis le nouvel aéroport AIFA de la capitale, qui a été construit dans le but de désengorger l’ancien aéroport international situé en centre-ville.
Actuellement, le Mexique est desservi par AeroMexico (partenaire de Delta Airlines et AirFrance) ainsi que par deux compagnies low cost, à savoir Volaris et Viva Aerobus.
Les réalisations de Lopez Obrador
Sous le mandat du président Lopez Obrador, l’aéroport AIFA et celui de Tulum ont été inaugurés respectivement en mars 2022 et fin novembre. De plus, le président a également inauguré en décembre deux autres grands projets : le train touristique Maya dans la péninsule du Yucatán, ainsi que le train reliant le Pacifique à l’Atlantique via le golfe du Mexique.
Pendant son mandat qui se termine en 2024, Lopez Obrador a confié à l’armée des responsabilités civiles telles que la construction et la gestion de ces grands projets. Selon lui, c’est la meilleure façon de lutter contre la corruption. Cependant, ses adversaires politiques dénoncent la « militarisation » croissante du pays.
Source : RCI