Le marché de la seconde main en Martinique

Le marché de la seconde main connaît un regain d’attractivité ces dernières années en Martinique. Cependant, il a pris du retard par rapport à d’autres régions en raison de certains préjugés qui ont dû être surmontés.

Jean-Marc Eugénie, encadrant technique à l’Acise de Case-Pilote, met en avant les bienfaits de l’économie circulaire et souligne l’importance de prendre en compte l’impact environnemental de nos actions sur une île.

On doit avoir un impact sur tout ce qui est environnement, parce qu’on est sur une île et tous les déchets qu’on produit, il faut leur trouver un circuit. À l’Acise justement, nous avons un circuit qui nous permet de contrôler le flux, afin que les déchets ne se retrouvent pas partout, n’importe où dans la nature.

Il constate une prise de conscience de plus en plus marquée chez les consommateurs en ce qui concerne l’achat de produits d’occasion.

Au lieu de se diriger directement vers le neuf, de plus en plus de personnes prennent conscience qu’acheter de la seconde main n’est pas une honte. C’est devenu une habitude concrète maintenant.

Des profils diversifiés

Les profils intéressés par le marché de la seconde main sont variés et ne sont pas seulement attirés par des considérations financières.

Nous avons beaucoup d’Européens qui, en arrivant en Martinique depuis la Métropole, ont déjà l’habitude d’acheter des produits d’occasion. Mais nous constatons également que la population martiniquaise commence à adopter cette habitude. Il ne s’agit pas seulement de personnes à faibles revenus. Beaucoup viennent aussi chercher des meubles ou des pièces rares que l’on trouve ici.

L’Acise de Case-Pilote a récemment ouvert un nouvel espace de vente appelé « La Grande Brocante ». Organisé comme une maison, cet espace favorise la mixité de la clientèle grâce à une ambiance conviviale.

Jennifer Tino, chargée de communication à l’Acise, se réjouit de cette nouvelle organisation.

Nous avons une nouvelle organisation, de nouveaux objets, mais toujours dans l’esprit du réemploi et du recyclage. Nous proposons des meubles principalement donnés par des entreprises ou des particuliers, ainsi que des vêtements, de la vaisselle, des objets de décoration, etc.

Le marché de la seconde main en Martinique répond non seulement aux enjeux actuels de réduction de notre empreinte carbone, mais il offre également un soulagement pour le pouvoir d’achat des consommateurs et satisfait la recherche d’authenticité de certains.

À SUIVRE : Découvrez dans le prochain volet de notre dossier le portrait de Tara Charles Donatien, qui a fait du marché de la seconde main son métier.

Source : RCI