Polémique autour de la commission d’enquête parlementaire sur les risques naturels en Outre-Mer

Une polémique éclate au sein de l’Assemblée nationale concernant la commission d’enquête parlementaire sur les risques naturels majeurs en Outre-Mer. Cette commission avait été adoptée lors de la journée d’initiative parlementaire grâce à l’initiative du député Jean-Philippe Nilor, membre du groupe de la France insoumise (LFI). L’objectif de cette commission était d’évaluer l’engagement de l’État sur cette question. Cependant, lors de la nomination du bureau de la commission, le député martiniquais a été doublé par le groupe Renaissance, issu de la majorité gouvernementale. Le poste de rapporteur a été attribué à Guillaume Vuilletet, tandis que la présidence a été remportée par Mansour Kamardine, membre des Républicains. Cette situation a suscité la colère de Jean-Philippe Nilor, qui se sent trahi.

Des accusations de « prostitution politique »

Jean-Philippe Nilor a vivement réagi à cette situation, qualifiant l’acte de Mansour Kamardine d' »acte de prostitution politique ». Il estime que sa candidature à la présidence de la commission était acquise et se sent trahi par cette décision. Mansour Kamardine a répondu à ces accusations en affirmant qu’il était également qualifié pour assumer cette présidence. Il demande à Jean-Philippe Nilor de retirer ses propos désobligeants et rappelle qu’il n’a jamais été informé de la candidature du député martiniquais. Cette polémique met en évidence les tensions entre les différents groupes politiques au sein de l’Assemblée.

La démission de Jean-Philippe Nilor et le boycott qui s’organise

Face à cette situation, Jean-Philippe Nilor a décidé de démissionner de la commission d’enquête parlementaire, qu’il juge désormais illégitime. Il espère que d’autres élus lui emboîteront le pas. Cette décision a provoqué des remous au sein des forces de la NUPES, avec notamment le soutien du président de la délégation aux Outre-Mer, Davy Rimane. Ce dernier dénonce l’éviction de Jean-Philippe Nilor de sa propre commission et qualifie cette situation de totalement malhonnête. Certains membres de la commission se disent prêts à boycotter les travaux en signe de protestation. Sandrine Rousseau, députée écologiste, est notamment prête à soutenir ce boycott, dénonçant le fait que les Macronistes s’accaparent toutes les commissions d’enquête importantes pour les territoires ultramarins.

La situation reste tendue au sein de l’Assemblée nationale, avec des tensions entre les différents groupes politiques. La NUPES envisage de soutenir le boycott réclamé par Jean-Philippe Nilor, ce qui pourrait avoir des répercussions sur les travaux de la commission d’enquête parlementaire sur les risques naturels en Outre-Mer.

Source : RCI