La 24ème campagne pour l’élimination des violences faites envers les femmes a été lancée, ce lundi (20 novembre), dans la commune du Diamant.
Avec 800 faits de violence signalés auprès des services de police et de gendarmerie en 2022 (dont un tiers sont des violences intrafamiliales), la Martinique est toujours en proie à un phénomène qui a progressé de 3 % en un an.
« Frappes virtuelles – violences réelles »
Les services de l’Etat, les représentants de la Collectivité territoriale de Martinique (CTM), de l’Espace-Sud, de la municipalité, mais aussi les associations de défense des droits des femmes sont associés pour délivrer un message centré sur la cybercriminalité : « Frappes virtuelles – violences réelles » !
Effectivement, si les violences physiques sont les plus apparentes, elles sont, dans la majeure partie des cas, associées à des agressions et à du harcèlement par le biais des réseaux sociaux.
Loin d’être négligeables, les conséquences sont tout autant dévastatrices.
Interdit et puni par la loi
La campagne va, notamment, s’attacher à informer sur les sanctions prévues par la loi, comme l’explique Muriel Cidalise-Montaise, déléguée régionale aux droits des femmes
Injurier quelqu’un sur les réseaux, c’est puni par la loi. Diffuser des images intimes sur les réseaux, c’est puni. Mais il y a d’autres formes de cyber violences. Surveiller à son insu quelqu’un dans ses déplacements, par exemple avec un traceur ou avec toute espèce de logiciel espion, c’est interdit et c’est puni par la loi. On va rappeler aussi ce que prévoit la loi, quels sont les niveaux de punitions et comment faire pour arrêter.
Porter plainte
A qui faut-il s’adresser si on est victime de violence et/ou de cyber violences ? Muriel Cidalise-Montaise rappelle la marche à suivre.
Il faut aller porter plainte. Quand on porte plainte, on a la difficulté pour les personnes victimes d’étaler leur vie privée. On peut être accompagné. Nous sommes un réseau d’associations et d’institutions tout à fait calibrées et en place pour accompagner les personnes qui ont besoin de l’être dans le dépôt de plainte. Arrêtons l’impunité, donnons à la population des outils connaissance de la loi et de ce qui est interdit et de qui peut aider.
Un village d’information
Cette nouvelle campagne pour l’élimination des violences faites envers les femmes se décline jusqu’à la fin du mois avec des spots télé et radio, des affiches 4 par 3, mais aussi un village d’information consacré au sujet, qui se tiendra le samedi 25 novembre au Diamant.
Source : RCI