Les élections sénatoriales en Martinique
Le 24 septembre prochain, les grands électeurs martiniquais devront choisir deux sénateurs pour une législature de six ans. Parmi les candidats potentiels, on retrouve Catherine Conconne, la candidate sortante, qui devrait briguer un nouveau mandat. Maurice Antiste, quant à lui, ne se représentera probablement pas. Le maire de Trinité, Frédéric Buval, a également été choisi par le Parti dynamique trinitéenne pour participer à cette élection. Belfort Birota, conseiller municipal du Robert et président du SMTVD, a affiché ses intentions, soutenu par le Rassemblement Démocratique pour la Martinique (RDM).
La situation est plus compliquée du côté du Parti progressiste Martiniquais (PPM) et de la coalition Peyi-A. Richard Barthéléry, conseiller municipal de Trinité, a été officiellement choisi comme candidat, mais Louise Telle, une ancienne membre du parti, a déclaré sa candidature, ce qui a provoqué des tensions internes. Dans un courrier adressé à Jean-Philippe Nilor, Louise Telle a annoncé sa démission en dénonçant des pratiques contraires aux idéaux du mouvement. Au Parti Progressiste Martinique, Raphaël Seminor, adjoint au maire de Fort-de-France, est officiellement investi, mais il devra faire face à Franz Thodiard et Yvon Pacquit, deux anciens camarades. D’autres partis politiques tels que le Gran Sanblé, Bâtir et les Républicains n’ont pas encore révélé leurs choix pour cette élection.
Un paysage politique fragmenté
Le politologue Justin Daniel décrit cette situation comme un « grand éclatement » politique. Selon lui, les partis politiques ne contrôlent pas le jeu des candidatures. Cette élection repose sur un scrutin universel indirect, où seuls les grands électeurs se prononcent. Les négociations et les tractations entre les différentes composantes des coalitions jouent un rôle déterminant dans le choix des candidats. Les partis politiques et même les équipes municipales n’ont pas toujours le contrôle sur les choix des délégués. Cela explique en partie les divisions et les dissidences au sein des partis politiques martiniquais.
En conclusion, les élections sénatoriales en Martinique sont marquées par une multitude de candidats potentiels, des dissidences au sein des partis politiques et un paysage politique fragmenté. Les résultats de cette élection dépendront des négociations et des tractations menées par les candidats avec les délégués, dont le choix échappe parfois au contrôle des partis et des équipes municipales.
Source : RCI