Les députés réclament une grande loi de programmation sur le chlordécone
Les députés ont récemment interpellé le ministre délégué Philippe Vigier sur la nécessité d’une grande loi de programmation sur le chlordécone. Ils estiment que les mesures actuellement mises en place par le gouvernement ne sont pas suffisantes. Le ministre a répondu en énumérant les actions déjà entreprises par l’exécutif. Il a également refusé de commenter les décisions de justice concernant le non-lieu dans cette affaire.
Les attentes locales sont en décalage avec les déclarations du gouvernement
Cependant, les attentes des associations et des populations locales semblent différer de ce qui a été annoncé par le ministre. Les représentants des associations ont exprimé leur souhait d’un plan pluriannuel négocié entre l’État, les collectivités locales et la société civile. Ils réclament également un pilotage des réparations par ces trois composantes, afin de restaurer la confiance. Certains craignent même un embrasement social si rien n’est fait.
Les députés partagent également ces préoccupations et demandent une grande loi de programmation sur le chlordécone. Ils souhaitent également une révision du code pénal pour revenir sur la prescription des faits. Deux propositions de loi sont actuellement en cours sur ce sujet à l’Assemblée nationale. Les parlementaires espèrent convaincre le gouvernement de prendre des mesures plus fortes en insistant sur l’importance de ce dossier.
Les députés proposent des actions concrètes
Les députés ont également formulé des propositions concrètes pour faire face à cette problématique. Ils estiment qu’une autorité indépendante est nécessaire, car l’État ne peut pas être juge et partie. Ils soulignent également l’insuffisance des indemnisations pour les ouvriers agricoles et demandent que des moyens adéquats soient mis en place. Ils pointent du doigt le retard accumulé dans la gestion de ce dossier et insistent sur la nécessité d’une réparation à la hauteur des souffrances endurées.
Les députés auront l’occasion de présenter leurs propositions de loi lors des journées d’initiative parlementaire de leurs groupes respectifs. Cependant, étant donné l’ampleur du sujet et des discussions qui en découlent, il est peu probable que l’examen des propositions puisse être réalisé en une seule journée. Pour faire avancer ce dossier, les députés comptent convaincre l’exécutif en mettant en avant les arguments et en le poussant politiquement à agir.
Une bataille parlementaire laborieuse
La bataille parlementaire s’annonce donc difficile. Trente ans après l’arrêt de l’utilisation du chlordécone aux Antilles, ce dossier loin d’être refermé continue de préoccuper les députés et les populations locales. Il reste encore beaucoup à faire pour que justice soit rendue et que des mesures adéquates soient prises pour réparer les conséquences de cette pollution.
Source : RCI