Visite sur l’exploitation de Louis Milon

Ce matin, une délégation composée du Préfet de Martinique, du Groupement de défense sanitaire de la Martinique (GDSM) et de la Direction de l’alimentation de l’agriculture et des forêts s’est rendue sur l’exploitation de Louis Milon au Gros-Morne. L’objectif de cette visite était de constater les résultats du processus de décontamination des bovins au chlordécone.

Une méthode de décontamination plus rapide

Pour démontrer l’efficacité de la nouvelle méthode de décontamination, un taureau était isolé dans un box mobile et nourri avec de la nourriture non contaminée. Le préfet de Martinique, Jean-Christophe Bouvier, considère cet exemple comme concluant.

Avant, les éleveurs devaient isoler leurs bêtes pendant six mois et les nourrir avec de la nourriture déchlordéconée, ce qui représentait un coût de cinq euros par jour pendant cette période. C’était un coût excessif pour les éleveurs. Grâce aux dispositifs mis en place par le GDSM et aux recherches de l’université de Lorraine, nous disposons désormais d’un dispositif qui permet de calculer précisément la durée d’isolement nécessaire pour décontaminer un bovin.

Résultat, il suffit désormais de 46 jours au lieu de 6 mois pour décontaminer complètement l’animal. Le préfet se félicite de cette avancée qui garantit que la viande vendue dans les boucheries est décontaminée et saine. Il souligne également l’importance de la collaboration entre la filière, l’État, le GDSM et les petits agriculteurs et éleveurs qui bénéficient pleinement de la mise à disposition du Stapilateur, un dispositif d’isolement du bovin.

Source : RCI