La population de Martinique en baisse
Au 1er janvier 2021, la population de Martinique était composée de 360 749 habitants, soit une diminution de 20 100 personnes par rapport à 2015. Cette diminution représente l’équivalent de la population de la ville de Schœlcher. En 5 ans, notre population a diminué de 0,9% par an, une décroissance plus importante que celle observée de 2010 à 2015, où le recul était de 0,7% par an.
La Martinique et la Guadeloupe : les seules régions françaises en baisse
La Martinique et la Guadeloupe sont les deux seules régions françaises dont la population diminue entre 2015 et 2021. Cependant, la Martinique perd ses habitants à un rythme plus soutenu que la Guadeloupe, tandis que la population en France s’accroît de 0,3%. Malgré cela, selon l’INSEE, le solde naturel reste positif en Martinique, bien que nettement inférieur à celui de la France hexagonale avec 320 habitants par km² contre 120 habitants par km².
Les communes du Nord particulièrement touchées
La communauté d’agglomération Cap Nord perd 1,2% de sa population par an, malgré une augmentation de la population dans les communes de Bellefontaine et Case-Pilote avec respectivement +2,7% et +0,2%. Ce déclin démographique s’explique par le caractère rural du territoire, les opportunités d’emploi réduites, la faible accessibilité et le vieillissement marqué de la population.
Le caractère rural du territoire, les opportunités d’emploi réduites, la faible accessibilité et le vieillissement marqué de la population sont des éléments explicatifs de cette baisse démographique.
Le centre de Martinique n’est pas épargné par cette baisse de population. Fort-de-France, la commune la plus peuplée avec 74 921 habitants, a perdu 7 600 habitants sur la même période, soit une baisse démographique de 0,5%.
Dans le sud de l’île, la baisse de la population est plus modérée, s’élevant à 0,5% par an contre 0,4% par an de 2010 à 2015. Deux communes de la communauté d’agglomération de l’Espace Sud contribuent à cette diminution, avec une augmentation de 1,5% et 0,8% de leur population à Saint-Esprit et à Sainte-Anne.
Les raisons de ce déclin démographique
Le rapport de l’INSEE souligne que les départs des jeunes martiniquais pour leurs études sont plus nombreux que les retours et les arrivées. Ce déficit migratoire n’est pas compensé par l’excédent naturel, qui diminue en raison d’un plus grand nombre de décès parmi les générations nombreuses du baby-boom et d’un recul des naissances.
Source : RCI