Le harcèlement scolaire en Martinique
En Martinique, il y a eu 66 cas de harcèlement signalés pour l’année scolaire 2022-2023. Ces cas se répartissent de la manière suivante : 18 en primaire, 35 en collèges, 10 en lycée général et technologique, et 3 en lycée professionnel. Ces chiffres mettent en évidence la problématique du harcèlement scolaire dans l’île.
Un suicide lié au harcèlement scolaire dans les Yvelines a récemment fait les gros titres. Suite à cet événement tragique, Gabriel Attal, ministre de l’Éducation, a réuni en urgence les recteurs d’académie pour discuter de la situation. Il a également décidé de lancer un audit sur les cas de harcèlement signalés dans chaque académie afin d’en assurer un suivi plus étroit.
Des mesures annoncées pour lutter contre le harcèlement scolaire
Au niveau national, le gouvernement a fait du harcèlement à l’école une priorité absolue pour l’année scolaire 2023-2024. Trois mesures phares ont été annoncées : l’extension du programme de lutte contre le harcèlement à l’école aux lycées, la désignation d’un coordinateur harcèlement dans chaque collège, et la mise en place d’un nouveau cadre réglementaire pour changer d’école un élève auteur de harcèlement.
Des réactions mitigées
Les annonces du gouvernement ont été accueillies avec modération par certaines personnes concernées par le harcèlement scolaire. Maryse Jean-Marie, présidente de l’association « J’m Jade, une étoile dans la nuit » et maman de Jade, une victime de harcèlement scolaire, se demande quels moyens seront mis en place pour concrétiser ces annonces. Elle souligne également le manque de solutions pour les familles qui signalent des cas de harcèlement depuis des mois.
Valérie Vertale-Loriot, co-secrétaire académique du Snes académique, estime que des moyens et des formations supplémentaires sont nécessaires pour lutter efficacement contre le harcèlement scolaire. Selon elle, les enseignants doivent être formés pour détecter les situations de harcèlement et orienter les élèves concernés.
De son côté, Louis-Félix Chamlong, président honoraire de la Peep, la Fédération des parents d’élèves de l’enseignement public, ne croit pas à une solution miracle venue des ministères. Il met l’accent sur l’implication individuelle de chacun et sur les relations entre enfants, adultes et institutions pour trouver des solutions.
Qui contacter en cas de besoin ?
Si vous avez besoin d’aide ou si vous êtes confronté à des pensées suicidaires, vous pouvez contacter SOS KRIZ au 0800 100 811. Pour signaler une situation de harcèlement ou de cyberharcèlement, que vous soyez victime ou témoin, composez le 3020 (harcèlement à l’école) ou le 3018 (cyberharcèlement). Ces numéros sont joignables du lundi au samedi, de 9 heures à 20 heures.
Source : RCI