La coordinatrice interministérielle contre les violences faites aux femmes en Outre-mer en visite en Guadeloupe

Justine Bénin, la coordinatrice interministérielle contre les violences faites aux femmes en Outre-mer, a récemment effectué un déplacement en Guadeloupe. Pendant ces deux jours de mission, elle a rencontré tous les acteurs impliqués dans la lutte contre les violences faites aux femmes. L’objectif de ces rencontres était de dresser un état des lieux de la situation. Dans cet article, nous allons aborder les principales questions soulevées lors de ces échanges, telles que rapportées par Justine Bénin.

Des associations engagées, mais un manque de coordination

L’état des lieux dévoile que de nombreuses associations sont engagées dans la lutte contre les violences faites aux femmes en Guadeloupe. Cependant, elles opèrent souvent de manière isolée. Justine Bénin souligne la nécessité de décloisonner ces initiatives afin de construire et d’agir de manière plus efficace. Cela implique de travailler dès le plus jeune âge avec les enfants pour prévenir les violences, d’apporter une aide aux victimes pour les protéger et les accompagner vers l’autonomie, et également d’accompagner les auteurs de violences. Un autre défi est de s’assurer que les ressources humaines et financières adéquates sont disponibles pour offrir un meilleur accompagnement aux victimes de violences.

Visite en Martinique et perspectives d’amélioration

Après son séjour en Guadeloupe, Justine Bénin se rend en Martinique pour une visite de trois jours. Accompagnée de Sophie Chauveau, la sous-préfète déléguée à la cohésion sociale et à la jeunesse, elle rencontrera les acteurs de terrain, les associations, les institutionnels ainsi que des victimes. L’objectif de cette visite est de trouver des pistes d’amélioration pour une meilleure prise en charge des victimes de violences.

Elle participera notamment aux « Premières Rencontres pour l’Accompagnement des victimes du système prostitutionnel aux Antilles-Guyane », organisées par la Croix-Rouge, et rencontrera les différentes associations qui luttent au quotidien contre les violences faites aux femmes.

Rapports préliminaires et perspectives

À la fin de l’année, un pré-rapport sera rendu, suivi d’un rapport complet attendu en juin 2024. Ces rapports comporteront un bilan précis de ces concertations, des propositions d’actions en faveur des femmes ultramarines victimes de violences, ainsi que la création d’un observatoire des violences faites aux femmes en Outre-mer.

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Source : RCI