Des auditions pour comprendre l’impact du narcotrafic en France et aux Antilles

Ce lundi, la commission d’enquête sur l’impact du narcotrafic en France et aux Antilles a auditionné plusieurs acteurs importants tels que la Direction interrégionale des douanes, l’Office antistupéfiant caraïbes, des commandants de gendarmerie et des commissaires de police, ainsi que des magistrats et les présidents d’associations des maires. L’objectif de ces auditions était d’exposer l’état de la menace du narcotrafic et de formuler des propositions pour y faire face.

Un trafic de stupéfiants qui touche l’ensemble des Antilles

Les auditions ont révélé que les Antilles sont confrontées à un véritable fléau en ce qui concerne le trafic de stupéfiants. Justin Pamphile, président de l’Association des maires de Martinique, a qualifié la situation de « passoire » qui touche toute l’île, du nord au sud. Face à l’économie de la criminalité qui s’est développée dans la région, les élus locaux ont souligné la nécessité de renforcer les moyens humains et technologiques, ainsi que la coopération pour la surveillance des côtes. Jocelyn Sapotille, président de l’Association des maires de Guadeloupe, a proposé de regrouper les services pour plus d’efficacité et de cohérence entre les deux îles.

Des propositions pour lutter contre le trafic de stupéfiants

Les forces de sécurité telles que les douanes, l’OFAST et la gendarmerie ont également fait part de leurs propositions pour lutter contre le trafic de stupéfiants aux Antilles. Elles ont évoqué le renforcement des moyens aériens, la mise en place d’unités nautiques de surveillance technologique, ainsi que le nombre croissant de mules aux Antilles depuis les contrôles renforcés en Guyane. La commissaire Camille Blantichy, chef du service territorial de la PJ de Guadeloupe, a souligné le problème des mules qui transitent par les Antilles, mais également l’existence de filières d’approvisionnement locales.

Un manque de coopération et de coordination

Les magistrats auditionnés par la commission d’enquête ont confirmé le phénomène des mules et ont salué la nomination d’un magistrat de liaison à Sainte-Lucie. Toutefois, ils ont souligné la nécessité d’améliorer la coopération interrégionale et la coordination des services. Caroline Calbo, procureur de la République de Pointe-à-Pitre, a exprimé son étonnement quant au manque de communication entre les différentes entités impliquées dans la lutte contre le narcotrafic. Elle a également soulevé des inquiétudes concernant le futur Grand Hub portuaire aux Antilles, qui pourrait augmenter encore davantage le trafic de stupéfiants dans la zone.

Il est essentiel de prendre des mesures efficaces pour lutter contre le narcotrafic en France et aux Antilles. Une coopération renforcée, des moyens humains et technologiques adaptés, ainsi qu’une coordination efficace entre les différentes entités concernées sont nécessaires pour faire face à cette menace grandissante. L’estimation immobilière Martinique pourrait être un outil utile pour évaluer l’impact du trafic de stupéfiants sur le marché immobilier de la région et prendre des mesures appropriées pour lutter contre ce fléau.

Source : RCI