Réactions des syndicats d’enseignants à la nomination de Gabriel Attal

Les syndicats d’enseignants ont rapidement réagi à la nomination de Gabriel Attal au poste de ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse. Ancien Porte-parole du Gouvernement et ministre des Comptes publics, il succède à Pap’Ndiaye qui n’est resté qu’un an au gouvernement.

Au niveau local, malgré leur inquiétude quant à la proximité entre Gabriel Attal et Emmanuel Macron, les syndicats d’enseignants restent concentrés sur les luttes à venir.

Les défis à surmonter

Valérie Vertal-Loriot, co-secrétaire académique du SNES Martinique, ne perd pas de vue les nombreux obstacles qui restent à surmonter. Elle souligne notamment le sujet de l’attractivité du métier qui engendre de nombreuses difficultés en termes de conditions de travail dans l’Éducation nationale. Elle met également en évidence la question épineuse des salaires.

C’est un très proche d’Emmanuel Macron. On connaît la politique difficile d’Emmanuel Macron dans l’éducation nationale et de manière globale dans la fonction publique. Donc, naturellement qu’il y a de l’inquiétude. Cependant, les choses sont claires aussi pour nous. Il y a un certain nombre de sujets sur lesquels le nouveau ministre Attal devra se pencher, et notamment celui de l’attractivité du métier. Et qui dit attractivité du métier, dit qu’il y a énormément de difficultés en termes de conditions de travail dans l’Éducation nationale. Il faudra absolument travailler sur ça, mais aussi sur la question qui est extrêmement épineuse des salaires.

Les sujets brûlants attendus de Gabriel Attal

En effet, Gabriel Attal est attendu au tournant sur plusieurs sujets brûlants tels que les conditions de travail difficiles, les salaires et la réforme du baccalauréat.

Il faut savoir qu’au niveau national, il y a 3 300 postes qui sont restés sans lauréat au concours cette année. Donc on est vraiment dans une situation extrêmement difficile. Les politiques précédentes n’ont pas permis de venir à bout de ces difficultés, donc il faudra travailler aussi sur les salaires, parce qu’aujourd’hui, le ministère nous propose un pacte contre lequel nous nous élevons parce qu’il s’agit de travailler davantage alors qu’il y a déjà des conditions de service extrêmement difficiles. Nous avons appelé les collègues à ne pas signer ce pacte. Il y a des sujets extrêmement brûlants comme celui de la réforme du baccalauréat. Donc, il y a des choses importantes que le nouveau ministre devra voir.

Source : RCI