Une avancée pour la coiffure
L’UNEC, l’Union nationale des entreprises de coiffure, ainsi que la fondatrice des studios Anae’s, Aude Livoreil-Djampou, docteure en chimie et coiffeuse, se réjouissent d’une nouvelle avancée dans le domaine de la coiffure. En effet, le certificat de qualification professionnelle de la coiffure va désormais inclure les cheveux bouclés, frisés et crépus. Cette évolution est le fruit d’une sensibilisation du Ministère de l’Education nationale sur le manque de formation dans ce domaine.
Une formation complète
Cette nouvelle certification professionnelle comprendra un total de 217 heures de formation, soit 31 journées. Elle sera composée de 8 modules qui aborderont différents aspects tels que les caractéristiques des cheveux bouclés, frisés et crépus, leur diagnostic, la relation client, l’hygiène et l’environnement en salon de coiffure. Cette formation représente une première en France et pourrait avoir un impact significatif dans le secteur de la coiffure.
Des évaluations pour obtenir le diplôme
Pour obtenir le diplôme, les candidats devront passer trois évaluations : un questionnaire technique, une mise en situation et un entretien individuel. Ces évaluations permettront d’évaluer les compétences acquises pendant la formation.
Accessible après certaines conditions
La formation est accessible aux personnes ayant obtenu un CAP Coiffure, un brevet professionnel ou justifiant de 4 années d’expérience professionnelle dans le domaine. Ces conditions permettent de garantir un niveau de compétences préalables pour suivre la formation.
Des centres de formation pilotes
À ce jour, 5 centres de formation pilotes situés en Ile-de-France, dans l’Hérault, en région PACA, en Moselle et en Normandie, proposeront cette certification professionnelle dès le mois de septembre. Ces centres de formation seront les premiers à mettre en place cette nouvelle formation et à former les futurs coiffeurs spécialisés dans les cheveux bouclés, frisés et crépus.
Une proposition de loi en préparation
Olivier Serva, député de la première circonscription de la Guadeloupe, soutient cette avancée dans le domaine de la coiffure. Il prévoit de soumettre au vote de l’Assemblée Nationale, dans les prochains mois, une proposition de loi visant à faire reconnaître les discriminations capillaires. Selon lui, il s’agit d’un problème sanitaire, économique et d’estime de soi. Il souligne que les produits de défrisage utilisés par de nombreuses femmes sont liés à des risques de cancers de l’utérus ou de fibromes. Il souhaite également mettre en lumière les coûts élevés des produits naturels utilisés pour les cheveux bouclés, frisés et crépus. En novembre, un colloque sera organisé à l’Assemblée Nationale pour discuter de ce sujet.
Source : RCI