Accord entre le Guyana et le Venezuela

Le Guyana et le Venezuela ont récemment conclu un accord dans lequel ils s’engagent à ne pas se menacer ou utiliser la force l’un contre l’autre, quel que soit le prétexte. Cette déclaration commune a été faite après une rencontre entre les présidents guyanien Irfaan Ali et vénézuélien Nicolas Maduro. Les deux pays ont également convenu de s’abstenir de tout acte ou parole susceptible d’intensifier les conflits entre eux.

Cette tension entre les deux pays avait commencé lorsque le Guyana a lancé des appels d’offres pétroliers en septembre. En réaction, le Venezuela a organisé un référendum le 3 décembre pour revendiquer le territoire de l’Essequibo, riche en pétrole et ressources naturelles, mais administré par le Guyana. Ce sommet visait donc à apaiser cette tension après des déclarations fortes de part et d’autre.

Une réunion fructueuse

Nicolas Maduro avait déclaré sa participation à cette réunion dans le but de trouver une solution efficace grâce au dialogue et à la négociation. De retour au Venezuela, il a célébré la victoire du dialogue, décrivant la journée comme fructueuse, intense et parfois tendue, mais où la vérité a pu être exprimée.

Une nouvelle réunion est prévue dans les trois mois au Brésil, selon l’accord. On notera la participation de Celso Amorim, conseiller du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva.

Différend territorial

Dans la déclaration commune lue par le Premier ministre du pays hôte, Ralph Gonsalves, les deux pays s’accordent pour résoudre leur différend en accord avec le droit international, y compris l’accord de Genève, qui est la principale revendication du Venezuela. Le Venezuela soutient que le fleuve Essequibo devrait être la frontière naturelle, conformément à l’accord de Genève signé en 1966. Cependant, le Guyana estime que la frontière entre les deux pays a été établie à l’époque coloniale anglaise et entérinée en 1899 par une Cour d’arbitrage à Paris.

Malgré leurs positions divergentes, la déclaration note que le Guyana souhaite continuer le processus en cours devant la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye, tandis que le Venezuela ne reconnaît pas la compétence de cette cour.

Position du Guyana

Le président guyanien Irfaan Ali a réaffirmé la défense de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de son pays. Il a souligné que le Guyana avait le droit de faciliter les investissements et les partenariats, de délivrer des licences et d’octroyer des concessions dans son espace souverain. Toutefois, il a également précisé que le Guyana n’était pas l’agresseur et ne cherchait pas la guerre, mais se réservait le droit de travailler avec tous ses partenaires pour assurer la défense de son pays.

Le président Maduro, de son côté, est venu avec un mandat du peuple vénézuélien pour défendre les droits du Venezuela. La non-reconnaissance de la CIJ était l’une des cinq revendications inscrites au référendum vénézuélien, où plus de 95% des participants ont soutenu cette position.

Conclusion

Ce nouvel accord entre le Guyana et le Venezuela marque une étape importante dans la résolution de leur différend territorial. Malgré leurs divergences, les deux pays ont exprimé leur volonté de trouver une solution pacifique en respectant le droit international. La prochaine réunion au Brésil dans trois mois permettra de poursuivre les discussions et de progresser vers un règlement négocié. En attendant, il est essentiel de maintenir le dialogue et de rechercher des solutions efficaces pour préserver la paix et la stabilité dans la région.

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Source : RCI