Le Congrès des maires de France
Le 105ème Congrès des maires de France s’est ouvert hier à Paris. Cette année, le thème choisi est « Communes de France attaquées, République menacée ». Comme à l’accoutumée, ce congrès débute par une rencontre des élus des Outre-mer. Réunis d’abord à Issy les Moulineaux puis au Sénat, ces élus ont discuté des problématiques de gestion locale, notamment en ce qui concerne l’accès à l’eau, les questions foncières et la vie chère.
La question de la vie chère
Un sujet majeur de discussion a été l’octroi de mer, qui a suscité de nombreux échanges. Philippe Vigier, ministre délégué en charge des Outre-mer, a assuré aux élus que cette réforme se ferait en collaboration avec eux. Cependant, Jocelyn Sapotille, maire du Lamentin en Guadeloupe et président de l’association des maires de Guadeloupe, a affirmé que l’octroi de mer n’était pas un facteur déterminant de la vie chère. Selon lui, les prix sont plus élevés en raison de marges plus importantes, des coûts de transport et de stockage élevés, ainsi que d’une concurrence limitée en raison d’ententes illicites et de marchés exclusifs.
Malgré cela, Jocelyn Sapotille est favorable à une réforme de l’octroi de mer, mais sous deux conditions. Premièrement, il souhaite que le taux de l’octroi de mer soit décidé localement. Deuxièmement, il demande que l’assiette de l’octroi de mer soit également décidée localement.
Les conséquences de la suppression de l’Octroi de mer
Serge Larcher, maire des Anses d’Arlet, met en garde contre les conséquences de la suppression de l’octroi de mer. Cette taxe constitue la principale recette de toutes les communes, en particulier les plus petites. Il souligne ainsi la nécessité de trouver une alternative avant de supprimer cette taxe. Selon lui, il est primordial de soutenir les petites communes pour les faire vivre, de même que les plus grandes communes.
La vigilance du président du Sénat
Gérard Larcher, président du Sénat, a également exprimé sa préoccupation quant à la réforme de l’octroi de mer. Il rappelle que cette taxe rapporte plus de 1,5 milliard d’euros aux collectivités concernées. Il a donc demandé au rapporteur général du budget de constituer un groupe de travail avec les membres de la commission des finances et de la délégation aux Outre-mer pour étudier les conséquences de cette réforme sur les territoires. Gérard Larcher souligne l’importance de l’octroi de mer en tant que ressource majeure et outil d’accompagnement de la production locale.
Source : RCI