La crise de l’agriculture martiniquaise
L’agriculture martiniquaise fait face à une crise depuis un certain temps, ce qui provoque une grande frustration chez les professionnels du secteur. Qu’ils soient en formation, en activité ou même à la retraite, tous sont touchés par les dysfonctionnements de ce milieu. Les problèmes sont nombreux : manque de foncier, de trésorerie, d’eau, apparition de maladies et de ravageurs, aide et accompagnement défaillants, etc.
Le constat inquiétant d’un conseiller technique
Guy Ruster, conseiller technique de la chambre d’agriculture de Martinique, dresse un constat assez inquiétant. Selon lui, l’agriculture est actuellement en difficulté en raison des changements climatiques. Les agriculteurs ont besoin de soutien technique et financier pour s’en sortir, mais le système français complique les choses avec toute sa paperasserie. Les agriculteurs sont souvent découragés.
Les problèmes d’écoulement de la production
Outre les problèmes de foncier et d’aides, les agriculteurs martiniquais doivent également faire face à des difficultés d’écoulement de leur production. Le coût des intrants a augmenté en raison de la guerre en Ukraine, mais le prix d’achat imposé par les Grandes et Moyennes Surfaces (GMS) ne suit pas. Les agriculteurs se retrouvent donc dans une situation difficile.
Une rencontre pour trouver des solutions
Pour tenter de trouver des solutions à cette crise, plus de 100 personnes, principalement des agriculteurs, ont pu échanger avec des représentants de différentes institutions lors d’une rencontre organisée par le député Marcellin Nadeau. Des institutions telles que la CTM, l’ASP, la Chambre de l’agriculture, la Fredon, la DIPA, la SAFER et la sous-préfète de Saint-Pierre étaient présentes. Cette rencontre a permis de répondre à certaines questions et d’apporter des réponses aux acteurs concernés.
Les perspectives d’avenir
Lucienne Page, présidente de l’association DIPA, estime que cette rencontre était nécessaire pour trouver un consensus et redynamiser l’agriculture martiniquaise. Les agriculteurs vont désormais se regrouper et travailler ensemble pour trouver des solutions. Des jeunes agriculteurs, comme Cyril Célestin, étudiant au CFPPA de Rivière-Pilote, étaient présents et ont pu prendre conscience des difficultés du métier. Malgré ces difficultés, leur passion pour la terre et les bêtes les pousse à s’engager pour l’autonomie alimentaire et la consommation locale.
Source : RCI