La valorisation du cacao en Martinique

Lors d’un événement récent, les chocolatiers Lauzéa ont mis en avant le cacao lors d’un atelier gwo kako et d’un menu gastronomique au restaurant la Carte Blanche. Cette mise en valeur du cacao met en lumière l’évolution de la filière en Martinique.

Aujourd’hui, la culture du cacao reprend doucement du terrain sur l’île. En effet, cinquante agriculteurs cultivent régulièrement le cacao en Martinique.

Un processus de production minutieux

Produire du chocolat en Martinique n’est pas chose aisée, comme l’explique Thierry Lauzéa, président fondateur des chocolats Lauzéa. Le climat chaud de l’île demande une grande vigilance pour éviter que le chocolat ne ramollisse ou ne moisissure.

Nous sommes dans un pays chaud et faire du chocolat demande beaucoup de précautions car il peut se ramollir ou faire des moisissures si il se réchauffe

Cependant, grâce aux efforts des acteurs de la filière, la situation s’améliore.

Nous travaillons en proximité avec nos partenaires pour avoir ce cacao de qualité. En Martinique, il commence à avoir de la recherche et du développement autour du cacao et de sa valorisation. Nous voulons nous positionner sur une signature martiniquaise autour du cacao et du chocolat.

Une ambition internationale

Bien que le chocolat de Martinique soit reconnu pour sa grande qualité, son exportation à l’international reste un objectif à long terme. Thierry Lauzéa affirme que la Martinique possède un « cacao fin » et souhaite imiter le succès du rhum martiniquais en termes de stratégie de vente internationale.

L’idée est d’abord d’être fort chez nous puis d’aller voir ce qui se passe à l’international. Nous avons un bel exemple qui est celui du rhum de Martinique. Si nous arrivons à le dupliquer dans la stratégie, nous pourrons montrer que non seulement nous avons du bon cacao, mais que nous savons le vendre à l’international.

Les professionnels du secteur prévoient une récolte de 5 tonnes pour l’année prochaine, et potentiellement autour de 30 tonnes dans les 4 à 5 ans à venir, grâce à la replantation de cacaoyers. Ces chiffres prometteurs contribueront à la consolidation de la filière cacaoyère en Martinique.

Source : RCI