Les premiers habitants de la Martinique
Un colloque d’archéologie s’est tenu récemment pour discuter des découvertes faites sur les premiers habitants de la Martinique, connus sous le nom de « peuple volcan ». Ces premiers agriculteurs ont vécu dans la partie nord de l’île et ont introduit un nouveau mode de vie basé sur la céramique, la sédentarité et l’agriculture.
Benoit Berard, professeur d’archéologie précolombienne, a présenté les résultats de 5 années de recherches lors de ce colloque. Plusieurs scientifiques et professionnels étaient présents pour discuter des avancées scientifiques sur ce sujet.
Les détails sur les premiers habitants
Benoit Berard, invité du journal de 13h, a dévoilé quelques détails sur les premiers habitants de la Martinique. Ces agriculteurs ont quitté les côtes du Venezuela pour venir s’installer dans l’archipel antillais, en commençant par l’île de Porto Rico. Ils ont introduit un nouveau mode de vie basé sur la céramique, la sédentarité et l’agriculture. Ces premiers habitants se sont concentrés dans cette partie de l’île en raison de plusieurs facteurs, notamment la fertilité des terres agricoles, l’accès à l’eau et l’utilisation des roches comme ressources.
La période étudiée va jusqu’en 400 après Jésus-Christ, date à laquelle une éruption volcanique de la Montagne Pelée a entraîné la dispersion des habitants dans d’autres parties de l’île.
Les sites archéologiques de la Martinique
La Martinique abrite 19 sites archéologiques de cette époque précolombienne, ce qui est exceptionnel pour comprendre le mode de vie de ces premiers habitants. Ces sites permettent d’étudier les pratiques agricoles, artisanales et culturelles de ces populations sédentarisées.
La découverte d’un jardin précolombien
Des travaux de paléobotanique ont permis de découvrir un jardin précolombien lors de fouilles menées par une équipe d’archéologues. Ce jardin, scellé par l’éruption volcanique de 400 après Jésus-Christ, présente des systèmes de billons et de sillons, ainsi que des fosses de cultures. Des prélèvements de charbon et de pollen ancien ont également été réalisés pour mieux comprendre les espèces qui poussaient dans ce jardin précolombien.
Les études sur l’ADN ancien
En parallèle des recherches en Martinique, une étude a été menée en collaboration avec l’université de Harvard pour prélever de l’ADN ancien sur 29 squelettes précolombiens. Cela permet de retracer les migrations de ces populations dans les Antilles, ainsi que les liens de parenté et les possibles croisements entre les différentes populations.
Source : RCI