Le choix de Géraldine

À l’âge de 36 ans, Géraldine a passé plus d’une décennie de sa vie en tant qu’infirmière. Cependant, cette fille d’agriculteur en a eu assez du domaine médical.

Depuis quelques années, j’ai réfléchi à combiner la nature et les soins dans ma vie professionnelle. Le secteur hospitalier public ne me convient plus. On est moins axé sur l’aspect humain et davantage sur la productivité

Depuis 5 ans, elle essaie de devenir agricultrice à plein temps et cherche à quitter le milieu médical où elle travaille à temps partiel en tant qu’infirmière. Elle évoque son histoire familiale qui l’a dirigée vers l’agriculture.

Ma grand-mère était agricultrice et mon grand-père, ouvrier agricole. Leurs enfants n’ont pas tous suivi le métier agricole, ils ont travaillé dans la fonction publique ou le secteur privé. Pour ma part, j’ai toujours été attirée par des outils comme la débroussailleuse, le coutelas… C’était une façon d’être dans le calme, de me recentrer sur moi-même et de cultiver mon petit jardin

La vision de Géraldine

Pour cette jeune Martiniquaise, il est essentiel de préserver les terres agricoles pour maintenir une certaine autonomie alimentaire.

« Il est crucial que notre peuple puisse produire pour se nourrir, au moins un minimum », affirme-t-elle en tant que militante.

Membre du collectif « Les formés sans terre », elle a récemment acquis un terrain, malgré de nombreux obstacles. Elle va enfin pouvoir démarrer une petite activité apicole.

Cependant, aux yeux de l’État, elle n’est pas encore considérée comme une « agricultrice ». Son exploitation est jugée trop petite. Géraldine continue donc à exercer son métier d’infirmière à temps partiel et garde espoir de pouvoir obtenir plus de terres pour concrétiser son rêve de créer la ferme thérapeutique.

Un combat quotidien

Une vie, un combat. Géraldine poursuit ses efforts pour réaliser son projet agricole malgré les difficultés rencontrées.


INFOS +

Le collectif « les Formés sans terre »

À l’approche de la foire agricole ce week-end (6 et 7 avril) à Rivière-Pilote, le collectif « les Formés sans terre » souhaite sensibiliser le public.

Présent à la foire, le collectif invite la population martiniquaise à les rencontrer (propriétaires de terrains inexploités, agriculteurs, jeunes…). Les jeunes agriculteurs espèrent informer, conseiller et répondre aux questions sur le secteur agricole.

Interviewés par RCI, plusieurs membres du collectif ont partagé leur expérience de reconversion professionnelle, leurs défis pour obtenir des terres et vivre de leur passion.

  • Portrait 1/4 : Orlay, informaticien en reconversion agricole

Source : RCI