La lutte contre le harcèlement à l’école
En ce jeudi 9 novembre, la journée nationale de lutte contre le harcèlement à l’école est célébrée. Le gouvernement considère cette problématique comme un enjeu national et a mis en place le programme PHARE dans tous les établissements scolaires, de la maternelle au lycée. Ce programme repose sur un réseau de référents académiques et d’élèves ambassadeurs, ainsi qu’une équipe ressource formée pour prendre en charge les situations de harcèlement.
En Martinique, des actions de sensibilisation sont organisées dans les établissements à l’occasion de cette journée de lutte contre le harcèlement.
Engagement de l’association J’aime Jade
Depuis 2017, l’association J’aime Jade, une étoile dans la nuit, s’implique activement dans la lutte contre le harcèlement scolaire. Elle est la seule association agréée par l’Académie en Martinique. Maryse Jean-Marie, la présidente de l’association, estime que ce sujet mérite davantage qu’une simple journée nationale :
Il est dommage que nous n’ayons pas une période plus longue dédiée à la discussion sur le harcèlement, comme la semaine bleue ou octobre rose. Cette journée nationale marque simplement la date à laquelle le harcèlement a été reconnu comme un délit par la loi d’août 2014. Le mois de novembre a été choisi par l’éducation nationale après la rentrée. Aujourd’hui, nous constatons l’ampleur du harcèlement et du cyberharcèlement sur notre territoire et nous affirmons que cela ne concerne pas seulement une journée, ni même un mois, mais bien la période allant du 1er janvier au 31 décembre.
L’influence des réseaux sociaux
Le phénomène du cyberharcèlement est amplifié par l’utilisation des réseaux sociaux :
Les jeunes utilisent des plateformes telles que TikTok, Instagram, etc., pensant que c’est un jeu et que c’est leur monde. Les parents ne sont pas suffisamment vigilants en ce qui concerne le contrôle parental sur ces réseaux sociaux, qui affectent la santé mentale de nos jeunes. Alors que nous parlions auparavant de 700 000 cas déclarés de harcèlement, le cyberharcèlement a fait grimper ce chiffre à 1 200 000 cas.
En Martinique, le Rectorat a recensé 66 cas de harcèlement signalés l’année dernière.
Source : RCI