Transition vers les énergies renouvelables dans les territoires insulaires

EDF SEI (Systèmes énergétiques insulaires) occupe une place prépondérante dans la production d’énergie ainsi que dans la gestion du réseau électrique dans plusieurs îles françaises, notamment La Réunion, La Martinique, la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy, la Guyane, la Corse, Saint-Pierre et Miquelon et les îles du Ponant.

Un objectif de 100% d’énergies renouvelables d’ici 2033

Antoine Jourdain, directeur d’EDF SEI, a récemment annoncé lors d’une conférence de presse que toutes ces îles seront alimentées à 100% par des énergies renouvelables ou quasi 100% d’ici 2033. Il a également précisé que, mis à part la Corse, tous les territoires seront concernés par cette transition énergétique. En effet, la Corse est interconnectée avec la Sardaigne et l’Italie, ce qui rend le bouquet énergétique de cette île indépendant de la maîtrise d’EDF.

Le scénario de décarbonation de l’électricité : « Émeraude »

EDF a baptisé ce projet de transition énergétique « Émeraude ». Il s’agit d’un objectif de décarbonation de l’électricité pour l’ensemble des producteurs d’énergie. La direction de l’entreprise précise que plusieurs centrales thermiques sont déjà exploitées dans les territoires insulaires, telles que celles de la Corse, de La Réunion, de la Martinique et de la Guadeloupe. De plus, deux nouveaux projets de construction de centrales utilisant la biomasse liquide sont en cours : la centrale bioénergie du Ricanto en Corse et la centrale bioénergie du Larivot en Guyane.

Une biomasse liquide durable

Frédéric Maillard, PDG d’EDF PEI (Production électrique insulaire), a déclaré que les centrales en construction fonctionneront à partir d’une biomasse liquide élaborée à partir d’huile de colza. Le groupe a exclu toute production de biomasse à base de soja ou d’huile de palme. La première centrale concernée par cette conversion est celle de Port-Est à La Réunion, dont les travaux seront achevés dans les prochaines semaines. Cette centrale, d’une capacité de 212 MW, fournit 40% de la consommation électrique annuelle de l’île. EDF a conclu un contrat d’approvisionnement avec la société Saipol, filiale du groupe Avril, pour cette conversion.

Un impact environnemental significatif

En convertissant l’ensemble de son parc de production d’électricité d’ici 2030, EDF estime pouvoir économiser environ 2,5 millions de tonnes de CO2 par an. De plus, cette transition permettra de réduire considérablement les émissions de soufre et de diviser par quatre les émissions de poussières. Ainsi, les territoires insulaires bénéficieront d’une meilleure qualité de l’air grâce à cette transition vers les énergies renouvelables.

Source : RCI