Impact du changement climatique en Nouvelle-Calédonie
Emmanuel Macron a été confronté mardi à l’impact du changement climatique en Nouvelle-Calédonie. Il a constaté les dégâts de l’érosion dans la tribu des Tiouande, sur la côte est de l’île. Une famille a dû déménager à cause de l’effondrement de sa maison et une sépulture familiale est menacée par la montée des eaux. Huit familles sont concernées à court terme, mais la menace est bien plus vaste. Le maire indépendantiste d’Ouvéa, Maurice Tillewa, affirme qu’une partie de cet atoll calédonien voisin risque de disparaître si rien n’est fait.
Engagement de l’Etat face au changement climatique
Face à cette situation, Emmanuel Macron s’est engagé à prendre des mesures pour faire face au changement climatique. Il propose d’ajouter les conséquences du dérèglement climatique aux compétences régaliennes de l’Etat sur place. Il évoque également des financements supplémentaires pour la recherche, ainsi que des mesures de relogement et de protection du littoral. L’objectif de sa visite en Nouvelle-Calédonie est de sensibiliser aux défis du XXIe siècle et de trouver des solutions pour construire l’avenir ensemble.
Réforme constitutionnelle en Nouvelle-Calédonie
En parallèle, les tractations sur le futur statut institutionnel de la Nouvelle-Calédonie patinent. La question épineuse du corps électoral gelé bloque les discussions. Il est urgent de trouver un accord pour une révision constitutionnelle avant les élections provinciales de 2024. Emmanuel Macron confirme un prochain changement de la Constitution pour ce territoire, conformément à l’accord de Nouméa. La réforme portera sur tout le statut ou uniquement sur le corps électoral, selon les décisions prises lors des négociations.
Construction de l’avenir avec respect et confiance
Emmanuel Macron affirme que la fin des référendums sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie n’est pas un point final, mais un point-virgule. Il est maintenant temps de construire l’avenir. Lors de sa visite au Sénat coutumier, il souligne l’importance d’un climat de confiance et de dialogue. Le président de cette institution consultative, Victor Gogny, met en garde contre un éventuel report du droit à l’autodétermination. Il estime que la France doit réussir avec le peuple kanak et les citoyens calédoniens le modèle de décolonisation. Emmanuel Macron promet respect et confiance, tout en plaidant pour un travail de mémoire et d’histoire à travers un processus de vérité et réconciliation.
Les négociations tripartites entre indépendantistes et non-indépendantistes n’ont pas encore abouti. Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, fixe un nouveau rendez-vous à Paris fin août. Emmanuel Macron réunira tous les acteurs ensemble pour tenter de débloquer l’impasse.
Source : RCI