Une loi pour lutter contre les discriminations

L’Assemblée nationale a adopté une loi visant à généraliser les tests anti-discriminations dans différents domaines tels que l’accès au logement, à l’emploi ou au crédit. Ces tests seront effectués par la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah), qui est rattachée à la Premier ministre. Cette loi prévoit également des amendes pouvant aller jusqu’à 1% de la masse salariale pour une entreprise qui ne corrige pas une pratique discriminatoire avérée, et jusqu’à 5% pour les récidivistes.

Des réserves sur les tests individuels

Bien que la majorité de l’Assemblée nationale soutienne l’esprit de cette proposition, certains membres de la Nupes ont exprimé des réserves concernant les tests individuels. Ils regrettent que ces tests ne soient pas confiés à une instance indépendante telle que le Défenseur des Droits, mais à la Dilcrah, qui est directement rattachée à l’exécutif. Toutefois, le gouvernement a accepté une expérimentation de trois ans sur ce point, afin d’ouvrir le dialogue.

Frédéric Maillot, défenseur des intérêts ultramarins

Lors de l’examen de cette loi, Frédéric Maillot, député réunionnais, a défendu les intérêts ultramarins. Après l’adoption du texte, il a réagi en soulignant l’importance de lutter contre les discriminations, qui sont parfois banalisées. Il a également exprimé son soutien au Défenseur des Droits, qui fait déjà un excellent travail dans ce domaine. Selon lui, il n’est pas acceptable de doubler le travail du Défenseur des Droits avec une entité étatique supplémentaire.

Polémiques autour des propos de l’extrême-droite

Pendant l’examen de la loi, l’Assemblée nationale a été le théâtre de polémiques liées aux propos de certains députés d’extrême-droite. Certains d’entre eux ont évoqué des différences entre les « races », le « racisme anti-blanc » ou encore le concept de « Français de souche ». Frédéric Maillot n’a pas été surpris par ces propos et estime qu’ils démontrent l’aigreur présente au sein de ce parti politique. Il souligne l’importance de comprendre la réalité vécue par tous les Français, qu’ils soient considérés comme des « Français de souche » ou non.

Source : RCI