Réunion du tribunal de commerce de Pointe-à-Pitre
Aujourd’hui, le tribunal de commerce de Pointe-à-Pitre se réunit pour examiner les offres de reprises concernant les sociétés du groupe CAIRE. Il convient de rappeler que la justice a prononcé la liquidation du groupe en août dernier, avec une période de maintien d’activité de deux mois.
Lors de l’assemblée générale du comité social et économique, seules quatre des six offres initialement déposées ont été discutées. Deux propositions ont particulièrement retenu l’attention des salariés.
Les offres de la collectivité de Saint-Martin et de Fly Guyane
L’offre de la collectivité de Saint-Martin, en association avec le groupe EDEIS qui gère l’aéroport de Grand Case Espérance, propose de conserver 120 des 218 salariés du périmètre Antilles. Bien que le comité social et économique ait interpellé la collectivité sur ce sujet, les élus estiment que le dimensionnement des équipages est satisfaisant, malgré la diminution de l’activité prévue dans un premier temps. De plus, le maintien de la base de Fort-de-France est considéré comme un atout.
En ce qui concerne Fly Guyane, cette compagnie reprendrait l’ensemble des 78 salariés du territoire guyanais, conformément aux exigences de la DGAC. De plus, le fait qu’une compagnie unique reprenne la DSP du transport aérien en Guyane satisfait la collectivité territoriale.
En combinant les deux offres, le prix de cession total s’élève à 430 000 euros. Le comité social et économique souligne également que les deux candidats ont exprimé leur volonté d’améliorer immédiatement le statut collectif des salariés.
L’offre du groupe CAFOM
Une autre offre d’importance est celle du groupe CAFOM, propriétaire des magasins BUT, Darty et Habitat dans les DOM. La holding possède une solide assise financière, mais les membres du comité social et économique lui reprochent de ne pas avoir investi davantage dans le groupe CAIRE par le passé. Par conséquent, le CSE a émis un avis défavorable à cette offre.
L’offre de CAFOM propose 72 salariés sur 78 en Guyane et 122 sur 218 en zone Antilles, pour un prix de cession de 400 000 euros. Cependant, selon le CSE, la diminution du nombre de salariés en Guyane compromettrait le maintien de la direction générale de l’aviation civile. De plus, la proposition de CAFOM prévoit la fermeture de la base de Fort-de-France, ce que le CSE qualifie d’ineptie opérationnelle.
En outre, le dimensionnement des équipages est jugé limité et dangereux, sans réduction de l’activité.
La quatrième offre de Marginale
La quatrième offre, celle de Marginale, ne répondrait pas aux exigences légales et entraînerait un renvoi de l’audience, ce que la trésorerie de la société ne permet pas.
Source : RCI