Décision du tribunal en faveur des ex-locataires

Après une audience qui a duré plusieurs heures, le juge des référés de Pointe-à-Pitre a rendu sa décision hier soir concernant l’affaire opposant Thierry Lambert et ses anciens locataires. Ces derniers avaient entamé une procédure d’urgence pour récupérer leurs effets personnels et le tribunal a finalement donné raison à leurs demandes.

Le tribunal a considéré que Thierry Lambert a agi de manière illégale en expulsant ses locataires sans titre exécutoire et en reprenant possession du bien qui était leur domicile. Par conséquent, le tribunal ordonne la restitution de tous les effets personnels des plaignants, y compris leurs papiers d’identité, moyens de paiement, véhicules, ainsi que tous les aménagements intérieurs et extérieurs tels que la piscine et le spa démontables qui leur appartiennent.

Possibilité d’appel

Le propriétaire, débouté de ses demandes, est également condamné à verser 1500 euros pour les frais de procédure civile à ses opposants. Son avocate, Maître Maritza Bernier, n’exclut pas la possibilité de faire appel de cette décision. Elle attend la décision écrite du tribunal afin d’analyser les motivations, mais elle estime que cette décision est contestable juridiquement à plus d’un titre.

Mon client est en réflexion à ce stade et cela déterminera la suite des événements. J’attends la décision écrite pour analyser les motivations. Mais je peux dire en tant qu’avocate que cette décision est contestable juridiquement à plus d’un titre. On a l’impression que certaines volontés devaient être réprimées.

De son côté, Maître Sandrine Fando-Montout, qui défend les intérêts des ex-locataires, a réagi dans un communiqué en affirmant que cette décision redonne à ses clients leur honneur et leur dignité, après avoir été humiliés et insultés. Elle souligne également qu’une expulsion ne peut avoir lieu sans titre exécutoire.

Une situation qui aurait pu être évitée

Dans sa décision, la justice a souligné que Thierry Lambert n’avait entrepris aucune action judiciaire pour résoudre la situation dans laquelle il prétendait se trouver depuis 8 mois. Par conséquent, il ne pouvait pas tenir les ex-locataires responsables de sa situation. La justice a tranché en faveur des locataires et une procédure au fond devrait suivre pour régler définitivement le litige locatif entre les deux parties.

Source : RCI