Depuis le vendredi 17 novembre, le personnel municipal du Carbet a déposé un préavis de grève. Les agents sont mobilisés pour réclamer davantage de personnel afin de faire face aux nombreuses manifestations organisées sur le territoire. Malgré un échange avec le maire Ecanvil, qui était en partance pour Paris à l’occasion du congrès des Maires de France, les cantines, crèches et écoles municipales restent fermées dans la commune.

Les revendications du personnel

Daniel Gromat, secrétaire général de la CGTM SOEM, expose les revendications du personnel :

Le Carbet est une plaque tournante pour les manifestations et c’est l’une des villes du Nord caraïbe qui enregistre le plus grand nombre de manifestations. Les agents sont épuisés, fatigués et anxieux, ils ne peuvent plus tenir. De plus, le régime indemnitaire ne suit pas, nous sommes encore au coefficient 1 alors que d’autres communes sont déjà à 3, 4, 5. Le maire refuse également de remettre des documents concernant le personnel aux élus du personnel, ce qui n’est pas normal.

Le personnel exige donc d’entamer des négociations avec le maire :

Tant qu’il n’y aura pas de négociation, la situation restera inchangée. Il n’y aura pas de cantine, pas de crèche, pas d’école. Mais avant de commencer les négociations, il y a une condition préalable : il faut que le maire nous remette les documents concernant le personnel.

De son côté, Jean-Claude Ecanvil, maire du Carbet, actuellement à Paris pour le Congrès des Maires de France, déplore la forme prise par les grévistes et souhaite trouver une solution dès son retour.

Nous avons organisé une visioconférence ce mercredi. Les deux parties, la collectivité et le partenaire social, sont tombées d’accord pour que je les reçoive le 4 décembre, à condition qu’ils ne fassent aucun autre jour de grève. Cependant, je découvre avec stupeur que les bureaux municipaux sont fermés, ainsi que les écoles et la crèche. Je tiens à signaler que seules 10 personnes sont en grève, que nous avons embauché six jeunes en octobre et que nous en embaucherons quatre autres en décembre. De plus, nous n’avons que quatre départs en retraite. Nous sommes conscients des contraintes budgétaires propres à notre collectivité et nous faisons de notre mieux pour y faire face.

Pour l’instant, la situation n’évolue pas et il faudra attendre le retour du maire en Martinique pour trouver une solution.

Source : RCI