Bulldozers démolissent 81 habitations illégales à Mayotte
Hier matin, dans le village de Hamouro, situé dans la commune de Bandrélé, des bulldozers, des forces de l’ordre et des officiels ont été présents pour mener une opération de démolition. Selon la préfecture de Mayotte, 81 habitations illégales ont été détruites et 36 familles ont été recensées. Sur ces familles, 7 ont accepté une proposition d’hébergement.
Les terrains seront bientôt libres
Les terrains auparavant occupés seront vierges d’ici la fin de la semaine, conformément à l’arrêté préfectoral en vigueur. Selon ce même arrêté, les propositions de relogement sont obligatoires, en accord avec la loi Élan de 2018.
La plus importante opération de démolition à Mayotte
Cette opération de démolition est la plus importante à Mayotte depuis le lancement de l’opération Wuambushu, qui vise à réduire l’habitat insalubre et à expulser les personnes en situation irrégulière dans l’archipel. Bien que critiquée par certaines associations comme étant « brutale » et « antipauvres » et violant les droits des migrants, elle est soutenue par les élus et de nombreux habitants de Mayotte.
Initialement prévue pour se terminer en juin, cette opération a été prolongée par Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, qui a annoncé la destruction d’environ 1 250 logements insalubres à Mayotte d’ici la fin de l’année, dont 1 000 cases en tôle en deux mois.
Depuis le début du mois de juin, environ 500 habitations de fortune ont été démolies, selon le préfet Thierry Suquet. Malgré les recours déposés par sept familles de Hamouro contre cette opération, le tribunal administratif de Mamoudzou les a rejetés le 21 juillet.
Sur les 350 000 habitants estimés de Mayotte, la moitié n’a pas la nationalité française et seul un tiers des habitants des quartiers insalubres en possède la nationalité.
Source : RCI