Tensions vives entre le Venezuela et le Guyana

Une vive tension règne entre le Venezuela et le Guyana. Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, organise un référendum ce dimanche 3 décembre afin de régler le différend sur la région d’Essequibo, que les deux pays revendiquent depuis des centaines d’années.

Nicolas Maduro, qui est au plus bas dans les sondages, espère profiter de cette affaire vieille de 200 ans pour regagner en popularité. En effet, depuis deux siècles, la région d’Essequibo est administrée par le Guyana, représentant ainsi deux tiers de son territoire actuel.

Si les tensions s’étaient apaisées ces dernières années, elles ont été ravivées par la découverte en 2015 de vastes réserves de pétrole en mer, au large de cette région. De quoi susciter la convoitise du pays voisin, dont les dirigeants appellent les Vénézuéliens à se prononcer sur cinq questions, dont le rejet de l’accord de 1899. Cet accord avait attribué l’Essequibo au Royaume-Uni, qui administrait alors le Guyana.

Une campagne en faveur du « Oui » à Caracas

À Caracas et dans tout le pays, une vaste campagne médiatique a été lancée pour favoriser le « Oui ». Bien que ce référendum n’ait aucune valeur juridique sur le plan du droit international, le président du Guyana craint une intervention militaire du Venezuela.

Le président guyanais, Mohamed Irfaan Ali, a donc saisi la Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire des Nations unies. Il a demandé à la juridiction de contraindre Caracas à stopper, « de toute urgence », le référendum « dans sa forme actuelle » et à s’abstenir de toute action visant à prendre le contrôle du territoire.

La Cour internationale de justice (CIJ), basée à La Haye, a demandé à Caracas de « s’abstenir d’entreprendre toute action qui modifierait la situation prévalant dans le territoire en litige », sans toutefois mentionner le référendum dans ses mesures urgentes.

Quant à Maduro, ira-t-il jusqu’au bout de sa démarche ? Rien n’est moins sûr selon les observateurs de la région, qui restent néanmoins très attentifs à l’évolution de la situation entre les deux États.

Source : RCI