Le maintien des emplois dans l’Education nationale

L’Education nationale ne sera pas touchée par la baisse du nombre d’enseignants prévue en 2024, malgré une diminution de la démographie scolaire. Cette décision budgétaire représente une victoire pour Gabriel Attal, qui pourra ainsi accompagner sa réforme du « choc des savoirs ». Cependant, les syndicats s’interrogent sur le financement à long terme de cette réforme.

Un choix historique pour réduire la taille des classes

Le projet de budget initial prévoyait la création de 1 709 emplois enseignants dans le premier degré et de 484 emplois enseignants dans le second degré, en raison de la baisse prévue de la démographie scolaire en 2024. Cependant, Gabriel Attal a réussi à réduire le nombre de suppressions d’emplois dans le premier degré à 650. Quant aux collèges et aux lycées, le ministre de l’Education nationale annonce la création nette de 574 emplois, ce qui permettra notamment de financer la mise en place des groupes de niveau.

Créations d’emplois et groupes de niveau

Les créations d’emplois dans les collèges et les lycées serviront à financer la mise en place des groupes de niveau qui seront déployés en 6e et en 5e dès la rentrée prochaine. Gabriel Attal précise que « un tiers des créations de postes au titre des groupes de niveau bénéficieront aux académies ultra-marines – Guadeloupe, Martinique, Guyane, Mayotte, La Réunion ». Il ajoute également que 10% des créations de postes bénéficieront à l’académie de Créteil, 5% à l’académie d’Amiens et 5% à l’académie de Lyon.

Attractivité et financement

Gabriel Attal souligne l’importance de rehausser le niveau des élèves au collège et met en place des groupes de niveau en français et en mathématiques. Cependant, la création de ces groupes nécessitera des enseignants supplémentaires, alors que les concours enseignants ne sont pas suffisamment pourvus ces dernières années. Au niveau primaire, l’objectif est de continuer à réduire la taille des classes. Malgré cela, les syndicats s’inquiètent de l’attractivité du métier d’enseignant, tant sur le plan financier que sur les conditions de travail. De plus, ils se questionnent sur le financement à long terme de ces créations d’emplois.

Source : RCI