Habituellement, le Tour de Martinique cycliste est un événement très attendu et apprécié par la population martiniquaise. Il génère une retombée économique importante pour les différents acteurs impliqués. Pour cette deuxième étape, qui a eu lieu le dimanche 9 juillet, c’était la ville de Fort-de-France qui accueillait les 116 coureurs engagés, représentant 21 équipes. Tout au long de la journée, entre l’arrivée en face de la mairie le matin et le contre-la-montre dans l’après-midi, la ville capitale était animée par les cris de nombreux supporters.

Un bilan mitigé

Malgré l’enthousiasme des spectateurs et leur volonté de soutenir l’économie locale, certains d’entre eux ont été déçus par l’affluence et ont constaté un manque de public par rapport aux années précédentes. Cependant, cela n’a pas empêché certains spectateurs de profiter de l’occasion pour faire vivre les commerces locaux, comme en témoigne cette cliente :

Je me suis offert un petit snowball tranquille et rafraîchissant. C’est les vacances, alors on en profite pour dépenser sans trop se restreindre. Le snowball et les pistaches, c’est un incontournable du tour, c’est typiquement antillais. Et puis, comment peut-on suivre une course sans se rafraîchir ? C’est impossible !

Les vendeurs de pistaches, les commerçants et les vendeurs ambulants présents pour restaurer le public tout au long de cette journée sportive ont donc connu un bilan mitigé en termes de ventes. Magalie, une vendeuse ambulante située en face de la mairie, a constaté une baisse des ventes par rapport aux années précédentes, qu’elle attribue à plusieurs facteurs.

Il n’y a pas beaucoup de ventes parce qu’il n’y a pas beaucoup de monde. Peut-être que les ventes augmenteront un peu plus tard, quand il y aura plus de monde, mais pour l’instant, c’est plutôt calme ici.

Cependant, Jacqueline, une collègue de Magalie située à quelques mètres de là, a eu un bilan légèrement plus positif. Ayant été présente très tôt le matin et ayant pris les premières places, elle a réussi à tirer son épingle du jeu malgré l’interdiction de la vente d’alcool.

Comme on dit en créole, débrouya pa péché, nous sommes arrivés depuis ce matin, à 5h00 du matin, et nous avons pris les premières places. Donc il est tout à fait normal que nous ayons travaillé un peu plus que les autres.

Aujourd’hui encore, ces marchands auront l’occasion d’augmenter leurs chiffres d’affaires avec le départ de la course dans la ville.

Source : RCI