La première réserve de cachalots au monde
La Dominique, petit pays insulaire des Caraïbes, a récemment annoncé la création de la première réserve de cachalots au monde. Cette réserve interdira la pêche commerciale ainsi que la circulation des grands navires. S’étendant sur près de 800 km2 au large de la côte occidentale de la Dominique, cette zone protégée représente à peu près la superficie de l’île elle-même.
Des bénéfices pour le tourisme et l’environnement
Le gouvernement dominiquais espère que cette initiative permettra d’augmenter les recettes touristiques du pays. De plus, la préservation des cachalots contribuera à emprisonner davantage de carbone dans les fonds marins grâce aux propriétés biologiques de ces cétacés.
Le Premier ministre Roosevelt Skerrit a déclaré dans un communiqué que les cachalots étaient des citoyens précieux de la Dominique, et qu’il était essentiel de les protéger.
Les plus grands prédateurs à dents de la planète
Les cachalots sont les plus grands prédateurs à dents de la planète, pouvant atteindre jusqu’à 16 mètres de long. Ils sont présents dans le monde entier, mais apprécient particulièrement les eaux translucides de la Dominique pour leur alimentation et l’élevage de leurs petits.
Des recherches menées par le biologiste Shane Gero ont montré que la population de cachalots de la Dominique était en déclin à cause des collisions avec les navires, des pêches accidentelles et de la pollution plastique.
Une réglementation pour la protection des cachalots
Un corridor sera créé pour permettre aux navires d’accoster à Roseau, la capitale de l’île. Les bateaux de plus de 18 mètres seront probablement interdits, mais la pêche artisanale à petite échelle restera autorisée.
Des excréments riches en nutriments
Les cachalots présentent également des avantages climatiques. Leurs excréments sont riches en nutriments et favorisent la prolifération du plancton, ce qui permet de capturer le dioxyde de carbone présent dans l’eau de mer.
En supposant qu’il y ait environ 250 cachalots dans les eaux de la Dominique, ils seraient capables d’emprisonner jusqu’à 4.200 tonnes de carbone chaque année. Cela équivaut à retirer 5.000 voitures de la circulation, selon Enric Sala, fondateur de l’organisation Pristine Seas qui conseille également la Dominique.
Source : RCI