Le Martinique Jazz Festival : une rencontre inoubliable au lycée Bellevue

La 40ème édition du Martinique Jazz Festival, en plus des concerts et des tables rondes, offre également de belles occasions de rencontres avec les élèves. C’est le cas de celle qui a eu lieu hier (lundi 27 novembre) au lycée Bellevue, et qui restera gravée dans les esprits.

Les élèves de la section musique ont eu la chance d’échanger avec Mohamed Najem, clarinettiste palestinien, lors d’une matinée spéciale. Le quartet de Najem est venu se produire au sein de l’établissement, créant ainsi un moment suspendu entre les élèves et le musicien.

Cet échange authentique a réveillé l’amour de la clarinette chez certains élèves, comme Jade Francisque, 17 ans, en terminale dans la section musique. Elle avait laissé cet instrument de côté depuis quelques années.

Ça m’a donné envie d’essayer de nouvelles choses. Surtout la ligne mélodique, les nouveaux souffles. Ça m’a fait beaucoup de bien de retrouver l’instrument de ma jeunesse, car la magie était partie. Découvrir ce quartet m’a permis de voir un autre aspect et un autre côté de cet instrument qui m’intéresse beaucoup.

Mohamed Najem, qui s’est produit samedi lors du festival, propose une approche inédite où les sons et les instruments jazz (piano, batterie et contrebasse) ajoutent une touche originale à ses compositions orientales.

Un musicien aux multiples voyages

Mohamed Najem, musicien palestinien originaire de Bethléem, passe aisément de la musique arabe au jazz, dans un langage musical inspiré par trois villes importantes : Jaffa, la ville de naissance de son grand-père, Jérusalem sa ville de naissance et Paris, où il réside depuis 2014.

Les sons de ses multiples voyages se traduisent par une musique sans limites de styles. Son jeu de clarinette est à la fois oriental et contemporain, et ses mélodies sont façonnées par des influences jazz et classiques.

Une interprétation marquante de Bwa Brilé

La rencontre avec les élèves du lycée Bellevue a offert un moment d’échange intergénérationnel et interculturel.

Lisa Manikon, élève de la section musicale du lycée de Bellevue, considère que l’interprétation de Bwa Brilé d’Eugène Mona est un juste retour de partage de culture.

C’était vraiment quelque chose de très touchant, cet échange de culture. Et ce n’était pas n’importe quel morceau, Bwa Brilé. Personnellement, je m’identifie au discours de Mona, nous sommes tous des Bwa Brilé, des enfants de la Martinique. C’était avec grand plaisir que nous l’avons interprété pour eux. Ils nous ont partagé leurs couleurs orientales, nous leur partageons nos couleurs martiniquaises.

Source : RCI