L’affaire Yan Monplaisir et les accusations de trafic de stupéfiants

En 2022, l’affaire Yan Monplaisir avait suscité beaucoup de controverses. Le maire de Saint-Joseph avait été placé en garde à vue, suite à des rumeurs de trafic de stupéfiants. Cependant, il avait pris la parole pour réfuter ces allégations et avait expliqué être impliqué dans une enquête judiciaire financière.

Cette enquête avait été lancée après une analyse des comptes d’une des sociétés appartenant au groupe Monplaisir, qui se trouvait en redressement judiciaire. Tracfin, le service français de renseignement chargé de la lutte contre le blanchiment d’argent, aurait été alerté par des signalements.

Les dépenses excessives et la vie luxueuse de Lionel Monplaisir

Le fils de Yan Monplaisir, Lionel Monplaisir, qui dirigeait la société en question, était accusé de « banqueroute par détournement de fonds et blanchiment aggravé ». Malgré des difficultés financières, il se serait versé une rémunération excessive et possédait pas moins de 4 véhicules de fonction.

En somme, il aurait mené une vie luxueuse aux dépens de la société. L’enquête aurait également révélé que Yan Monplaisir aurait bénéficié de ces largesses, utilisant l’un des véhicules cédés à un prix dérisoire. De plus, il aurait perçu des rémunérations frauduleuses d’une valeur de 350 000 euros, qu’il aurait réinjectées dans une autre société sans les déclarer aux autorités fiscales.

Enfin, il lui est reproché d’avoir reçu des dons en nature qui lui ont permis de rembourser ses prêts pour financer ses campagnes électorales lors des élections régionales de 2015 et municipales de 2020.

Les contestations de la défense concernant les perquisitions et les écoutes

Ce matin, les avocats de la défense ont remis en question la validité de l’enquête, qualifiant les accusations de « légères » malgré leur gravité. Ils ont dénoncé point par point le mode opératoire utilisé, notamment les perquisitions et les écoutes téléphoniques, qu’ils ont qualifiées d' »abus de procédures ».

Maitre Jean-Yves Leborgne, l’avocat de Yan Monplaisir, a affirmé que le dossier n’était pas solide sur le plan juridique.

Toutes les parties de la défense ont soulevé des nullités de procédure très sérieuses, ce qui montre la fragilité de ce dossier. Je ne sais pas quelle décision prendra le tribunal, mais après les deux heures d’audience au cours desquelles nous avons exposé toutes ces difficultés, il est évident que le dossier n’est peut-être pas juridiquement solide.

Les exceptions de nullité ont été ajoutées au dossier par le tribunal. Cet après-midi, Yan et Lionel Monplaisir seront interrogés sur les faits, avant les plaidoiries et les réquisitions.

Le jugement devrait être rendu ultérieurement.

Source : RCI