Attaque à la Bibliothèque nationale d’Haïti
Mercredi 3 avril, des gangs armés ont pris d’assaut la Bibliothèque nationale d’Haïti, située à Port-au-Prince. Le directeur de l’établissement, Dangelo Néard, a signalé que les malfrats étaient en train de voler les meubles et de saccager le générateur du bâtiment. Des documents rares, vieux de plus de 200 ans, sont également menacés par cette situation alarmante.
Après une période de calme relatif, les gangs ont repris leurs attaques dans plusieurs quartiers de la capitale. La semaine précédente, deux universités ont été attaquées et pillées, suscitant une vive condamnation de l’Unesco.
Violences et instabilité politique
Ces actes de vandalisme s’inscrivent dans un contexte de violence généralisée en Haïti, un pays ravagé par la pauvreté, les désastres naturels, l’instabilité politique et la présence de gangs armés. Les chefs de gangs haïtiens ont récemment orchestré des attaques contre les institutions publiques pour forcer le Premier ministre Ariel Henry à démissionner et former un conseil de transition.
Cependant, la mise en place de ce conseil est entravée par des désaccords entre les différentes parties prenantes. Malgré les promesses de nomination imminente d’un nouveau Premier ministre, les tensions persistent et la situation demeure incertaine.
Crise humanitaire et lutte pour l’ordre
Les violences ont entraîné le déplacement de milliers de personnes et une crise humanitaire majeure en Haïti. Les affrontements entre la police et les gangs continuent de sévir, exacerbant les difficultés d’accès aux produits de première nécessité comme la nourriture et les médicaments.
Alors que la situation semble hors de contrôle, la police haïtienne affirme être déterminée à rétablir l’ordre et la paix dans le pays. Cependant, les défis restent nombreux et les autorités peinent à trouver des solutions durables pour mettre fin à cette spirale de violence.
Source : RCI