Une situation tendue au sein de l’entreprise
En ce lundi 23 octobre, les négociations n’ont toujours pas repris chez Orange, ce qui crée une atmosphère tendue au sein de l’entreprise. Une trentaine de salariés se mobilisent sur trois sites différents : Desclieux, un site technique regroupant toutes les lignes téléphoniques, ainsi que les locaux de Direction Technique Antilles Guyane au Lamentin, et les sites d’Orange à Grand Case et Mangot Vulcin.
Revendications pour mettre fin à la maltraitance
Les grévistes affirment ne pas avoir entravé l’accès aux sites et soulignent la présence de barrières et de pneus avant leur arrivée. Ils réclament de meilleures conditions de travail et dénoncent des abus. Gisèle Hilderal, représentante syndicale CGTM chez Orange, explique :
Nous demandons à mettre fin à la maltraitance au sein de l’unité technique sur certains points précis qui peuvent engendrer de la maltraitance. Nous nous mobilisons pour que les salariés bénéficient de conditions de travail correctes, mais aussi pour qu’Orange puisse offrir une qualité de service aux clients, comme elle le prétend.
Gabriel Jean-Marie, secrétaire général de la CGTM, s’est rendu sur les piquets de grève pour soutenir le mouvement et constate le mal-être des salariés :
Nous sommes confrontés à de réels problèmes car nous évoluons dans le cadre d’une entreprise capitaliste qui ne pense qu’à l’argent et à la rentabilité. L’humain compte très peu pour eux.
Les négociations sont au point mort
Le déclencheur de cette grève a été le licenciement d’un salarié en période d’essai qui avait signalé des difficultés dans son travail et du harcèlement aux syndicats. Selon certains grévistes, il était pris entre deux feux, c’est-à-dire entre deux responsables des ressources humaines. Face à cette situation, Gisèle Hilderal dénonce la rupture du dialogue social :
Nous avons envoyé un préavis de grève prenant effet le vendredi 13, mais l’entreprise ne nous a invités à négocier que le lundi 16. Elle a attendu trois jours avant de nous convier à la table des négociations et trouve aujourd’hui des prétextes, légitimes ou non, pour ne pas y participer.
Même si Orange s’est engagée à accompagner le salarié licencié pendant 12 mois afin de l’aider à retrouver un emploi, le malaise entre employés et employeurs persiste. Les grévistes affirment que leurs revendications ne sont pas encore entendues.
Jusqu’à présent, la direction n’a pas souhaité s’exprimer malgré les sollicitations depuis la semaine dernière.
Source : RCI