La dégradation des bâtiments du service pédiatrique
Au service pédiatrique de l’hôpital de Trinité, il est impossible de ne pas remarquer la dégradation des bâtiments. Pour le personnel soignant, il y a un sentiment d’abandon, comme le souligne Déborah Germain, infirmière puéricultrice.
Dans cette chambre, conçue pour accueillir un bébé avec un berceau, un lit à barreaux et un lit d’accompagnant pour le parent, nous constatons un état insalubre des murs : peinture écaillée, fissures, prises électriques non conformes. De plus, lorsque le soleil est dans la chambre, il fait très chaud, obligeant les familles à apporter leurs propres ventilateurs pour avoir un peu d’air frais. Nous travaillons dans ces conditions tous les jours.
Un constat partagé par les parents
Malgré ce contexte difficile, de nombreux parents sont surpris de l’état des chambres lorsqu’ils arrivent à l’hôpital de Trinité, suite à un surplus de patients de la MFME.
Le personnel est très accueillant, mais les chambres sont laissées à l’abandon. Ce n’est pas normal. Même les toilettes sont sales. Je ne pourrais jamais me baigner ici. Non, je préfère rester comme je suis, mais ne pas me baigner. C’est trop sale.
Une volonté de laisser pourrir la situation ?
Les travaux de rénovation tardent à démarrer, ce qui fait naître chez certains le sentiment que la rentabilité prime sur la santé de la population. Valère Bourgade, secrétaire général adjoint CGTM Santé, exprime clairement son opinion sur la question.
Je pense que l’État souhaite laisser pourrir la situation afin de supprimer ce bâtiment à court terme et faire en sorte que la MFME absorbe tous les problèmes qui en découlent.
Pourtant, un terrain de cinq hectares a été mis à disposition depuis plus de dix ans pour la reconstruction de l’hôpital, mais aucun travaux n’ont été entrepris jusqu’à présent. Est-ce qu’il y a trop d’établissements hospitaliers sur le territoire ? Est-ce qu’ils ne sont pas rentables ? Ces questions restent sans réponse, alors que nous luttons contre les déserts médicaux. Nous avons contacté la direction du CHU pour obtenir des éclaircissements et attendons leur retour prochainement.
Source : RCI