L’implication de la clientèle martiniquaise dans l’occupation des hôtels
Hier, le président du cluster du tourisme en Martinique, Philippe Lecuyer, a organisé une conférence pour discuter de l’implication de la clientèle martiniquaise dans l’occupation des hôtels de l’île pendant les mois de juillet et d’août. Selon lui, la clientèle locale n’a pas été suffisante pour remplir les hôtels pendant ces vacances estivales.
Une analyse de la fréquentation touristique
Philippe Lecuyer, directeur du cluster de tourisme Ziléa, livre son analyse sur la situation. Il souligne que la clientèle locale représente environ 21% à 22% de l’activité touristique pendant cette période. Cependant, dans certains hôtels plus éloignés, ce chiffre peut atteindre jusqu’à 50% de la clientèle. Il fait remarquer que cela contraste avec les débuts de l’industrie touristique en Martinique il y a 20 ans, où l’on n’aurait jamais pensé atteindre un quart de la fréquentation grâce à la clientèle martiniquaise.
Une contraction de l’activité touristique
Malheureusement, la fréquentation locale ne suffit pas à compenser la contraction de l’activité touristique. Les touristes en provenance de l’hexagone sont moins nombreux cette année, ce qui se traduit par une baisse de 4% du taux d’occupation en 2023 par rapport à l’année précédente. Selon Philippe Lecuyer, cela est dû au prix élevé des billets d’avion et à l’inflation.
L’influence du label de l’UNESCO
La récente obtention du label de l’UNESCO par la Martinique et les pitons du nord n’aura pas l’impact attendu. Philippe Lecuyer estime que cette distinction aura une incidence moindre que ce qui a été annoncé par ceux qui la recherchaient. Il souligne que la proposition de l’UNESCO met l’accent sur la biodiversité, la montagne Pelée et les Pitons, des éléments qui peuvent intéresser les passionnés de nature et de montagnes. Cependant, il insiste sur l’importance de s’adapter à cette demande spécifique et de répondre aux attentes des visiteurs intéressés par la découverte de la biodiversité.
Source : RCI
