La collecte des déchets alimentaires en France

Depuis le 1er janvier, une nouvelle réglementation européenne impose aux Français de ne plus jeter leurs déchets alimentaires à la poubelle. Cependant, la majorité des Français n’ont pas encore accès à une solution locale pour collecter séparément leurs biodéchets, rendant cette obligation théorique pour la plupart d’entre eux. Selon l’ONG Zero Waste Europe, moins d’un Français sur trois dispose actuellement d’une solution de tri à la source dans sa collectivité. Le ministère de la Transition écologique estime que seuls 27 millions de Français, soit 40% de la population, auront accès à une solution de collecte d’ici 2024.

Le retard et le manque de volonté politique

L’ONG Zero Waste Europe dénonce un « retard inacceptable » dans la mise en place de cette obligation qui est connue depuis 2015. Elle estime que ce retard traduit un manque de volonté politique de la part des collectivités locales et de l’État. Malgré cela, le gouvernement a insisté sur le fait qu’il n’y aurait pas d’amende en cas de non-tri et aucune obligation d’avoir un seau à épluchures au milieu de son salon. Les modalités d’application de la loi ont été publiées tardivement en décembre et ne prévoient ni sanctions ni objectifs de résultat. Les collectivités ne sont même pas obligées de lancer une étude de préfiguration avant le 31 décembre, mais simplement de prouver qu’elles ont décidé de le faire.

L’enjeu de la collecte des biodéchets

Environ 30% de nos poubelles sont composées de matière organique, telle que les pelures, les coquilles d’œuf, les restes de repas, etc. Il est essentiel d’alléger nos poubelles en séparant ces déchets organiques, afin de les valoriser plutôt que de les brûler ou de les enfouir en décharge. Le tri des biodéchets est déjà bien intégré dans d’autres villes comme Bruxelles, Milan ou Séoul. Il permet de produire du compost pour le potager ou l’agriculture, ainsi que du biogaz utilisé pour les transports ou le chauffage.

Des initiatives en avance

Certaines collectivités en France ont déjà mis en place des solutions de collecte des biodéchets. Par exemple, l’intercommunalité du bassin de Pompey, en Meurthe-et-Moselle, a inauguré une plateforme de compostage dès 1999. Deux tiers des habitants bénéficient d’une collecte en porte-à-porte, tandis que des points d’apport volontaire ont été installés dans les zones où les habitations ne disposent pas de cour ou de jardin. Bien que tout ne soit pas parfait, ces initiatives permettent de réduire significativement les déchets alimentaires. Depuis janvier 2023, les éboueurs passent désormais une fois tous les 15 jours pour les ordures ménagères résiduelles, tandis que la collecte des biodéchets et du recyclage a lieu chaque semaine.

Il est donc important de sensibiliser davantage les collectivités locales et l’État à l’importance de mettre en place des solutions de collecte des biodéchets pour réduire notre impact environnemental. Pour en savoir plus sur l’estimation immobilière en Martinique, vous pouvez consulter le site estimation immobilière Martinique.

Source : RCI