Le bilan des 100 jours d’Emmanuel Macron
Moins de quatre jours après le remaniement, le président Emmanuel Macron a accordé une interview aux deux grandes chaînes nationales TF1 et France 2 il y a quelques minutes. Depuis la Nouvelle-Calédonie, où il est en voyage officiel, le chef de l’État a livré son bilan des 100 jours qu’il avait fixé à l’issue de l’adoption cahotique de la réforme des retraites.
Dans cette interview, Emmanuel Macron a évoqué plusieurs sujets. Il a tout d’abord souligné que malgré les émeutes survenues au mois de juin suite à la mort du jeune Nahel, le pays avait avancé et avait su maintenir l’ordre. Il a également parlé du cas calédonien concernant l’Outre-Mer, après l’échec des référendums contestés sur l’indépendance. Le président a évoqué l’avenir constitutionnel et institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, ainsi que l’importance géostratégique des territoires ultramarins.
« Un professeur devant chaque classe » à la rentrée
Emmanuel Macron a réaffirmé lundi qu’il y aurait « un professeur devant chaque classe » à la rentrée, grâce à « une série de petites révolutions ». Le président a évoqué la réforme de la formation et une meilleure rémunération des enseignants. Il a également mentionné le « pacte enseignant », qui prévoit le remplacement de professeurs absents par leurs collègues en échange d’une meilleure rémunération. Il a ajouté que l’Education nationale continuait de recruter des contractuels pour assurer la rentrée.
Emeutes: « l’ordre, l’ordre, l’ordre »
Emmanuel Macron a insisté sur l’importance de l’ordre et du retour de l’autorité à chaque niveau, suite aux violences urbaines en France il y a un mois. Il a condamné les actes de violence qui ont conduit à brûler des mairies, des gymnases et des bibliothèques. Le président a évoqué la nécessité d’ouvrir le chantier de « l’autorité parentale » et de trouver un ordre public numérique pour prévenir ces débordements.
Polémique sur la police: « nul en République n’est au-dessus de la loi »
Emmanuel Macron a exprimé sa compréhension de l’émotion des policiers après les récentes émeutes, mais il a rappelé que personne n’était au-dessus de la loi en République. Il a refusé de commenter les propos polémiques du patron de la DGPN, affirmant que la légitimité des policiers tenait du fait qu’ils protègent le cadre républicain et font respecter les lois démocratiquement votées. Il a souligné que les policiers étaient eux-mêmes soumis à la loi et à l’état de droit.
Immigration : « bon espoir » que les oppositions « aident à bâtir un texte »
Emmanuel Macron a exprimé son espoir que les oppositions « républicaines » participent à l’élaboration d’un texte sur l’immigration. Il a suggéré qu’il pourrait recourir à l’article 49.3 pour faire adopter ce texte, au nom de l’efficacité.
« Pas de majorité de rechange » à l’Assemblée
Le président a affirmé qu’il n’y avait pas de majorité de rechange à l’Assemblée, où le camp présidentiel dispose d’une majorité relative. Il a précisé qu’il ne croyait pas aux coalitions de gouvernement formelles, mais que le gouvernement avait été efficace dans son action.
Source : RCI