Inquiétudes des professionnels du BTP et des parents d’élèves
Les professionnels du BTP ont exprimé leurs inquiétudes concernant le manque de travaux dans les collèges et lycées pendant les grandes vacances. De leur côté, les parents d’élèves ont également regretté cette situation.
Réaction de la CTM
Face à ces préoccupations, la CTM a réagi en publiant un communiqué le soir même. Le lendemain matin, Fernand Odonnat, conseiller territorial et président de la commission Grands Travaux et Infrastructures, a apporté des précisions lors d’une interview.
Les efforts pour une rentrée réussie
Fernand Odonnat assure que tout est mis en œuvre pour garantir une rentrée dans les meilleures conditions. Ainsi, 350 chantiers ont été lancés dans 68 établissements. Cependant, il reconnaît que le nombre de travaux a été moins important pendant les mois de juillet et août en raison d’un changement de stratégie.
Une commande publique lissée sur l’année
Le conseiller territorial explique que la commande publique a été lissée sur l’ensemble de l’année afin d’éviter les problèmes liés aux grandes vacances. En effet, il a été constaté que les entreprises étaient moins disponibles pendant cette période. Cela a donc mécaniquement entraîné une diminution des travaux. Toutefois, les travaux qui nécessitent un site inoccupé sont réalisés, notamment dans certains lycées.
Investissements dans les établissements scolaires
Concernant les investissements dans les collèges et lycées, 19 millions d’euros ont été engagés en 2023 pour des opérations de rénovation, de désamiantage, de confortement parasismique et de remplacement d’infrastructures. Au total, une enveloppe de 157 millions d’euros est allouée au secteur du BTP.
Difficultés liées aux délais de paiement
Fernand Odonnat reconnaît que les lycées, qui sont majoritairement composés de bâtiments vieillissants, nécessitent une attention et un entretien constants. Des reconstructions de collèges sont également prévues, mais les procédures prennent du temps. Par ailleurs, les délais de paiement sont régulièrement pointés du doigt par les entreprises, ce qui représente une difficulté. Actuellement, seul un tiers des 19 millions d’euros destinés aux établissements scolaires a été réglé. Des mesures sont en train d’être mises en place pour aider le service à liquider les mandats, et la situation devrait être régularisée à court terme.
Impact de la cyberattaque sur les délais de paiement
Le conseiller territorial souligne que la cyberattaque subie par la CTM a considérablement ralenti les processus administratifs. En effet, chaque mois, 4000 mandats doivent être traités manuellement. Il précise que la situation est en train d’être résolue, mais que sortir des conséquences d’une attaque de cette ampleur prend du temps.
Source : RCI