Astrid Monfort Brafine, une cardiologue martiniquaise passionnée
Astrid Monfort Brafine est une Martiniquaise qui s’est démarquée dès son jeune âge en décrochant son BAC Scientifique avec une excellente moyenne. Après avoir obtenu la Bourse Alizé, elle a décidé de revenir au pays pour exercer son métier de médecin. Elle a choisi de faire son internat de cardiologie aux Antilles-Guyane, entre Paris et la Martinique. Diplômée depuis 7 ans, elle exerce aujourd’hui au CHU de Martinique.
L’envie d’aller plus loin dans la cardiologie
La cardiologie est la spécialité qui passionne Astrid Monfort Brafine. Elle trouve son épanouissement dans ce domaine, mais elle est également animée par le désir de relever de nouveaux défis, que ce soit dans l’enseignement ou la recherche. En plus de son travail quotidien auprès de ses patients, elle poursuit un double cursus à l’Université des Antilles tout en conciliant sa vie professionnelle et familiale. En collaboration avec certains collègues du CHU de Martinique, elle se penche sur une maladie répandue dans les Antilles : l’amylose cardiaque.
C’est vraiment une fierté d’avoir pu réaliser la totalité de ce travail en partenariat avec l’Université des Antilles et le CHU de Martinique au sein d’une unité de recherche extrêmement riche. Cette unité réunit des chercheurs, des médecins qui ont décidé de se tourner vers des problématiques que nous rencontrons aux Antilles : les serpents Bothrops, le chlordécone, les sargasses.
L’amylose cardiaque, une maladie qui touche les Afrodescendants
Astrid Monfort Brafine est consciente que ses recherches peuvent contribuer à faire avancer la médecine dans la compréhension et le traitement de l’amylose cardiaque. Cette maladie, caractérisée par un épaississement et une rigidité anormale du cœur, touche principalement la population afrodescendante, c’est-à-dire tous les Antillais.
Il faut savoir que 4 % de la population porte une mutation du gène de la transthyrétine qui peut entraîner cette cardiopathie amyloïde. L’une des manifestations cliniques les plus fréquentes est l’intolérance à l’effort, se traduisant par une essoufflement rapide et une fatigue lors des activités physiques. Il existe peu de traitements pour cette maladie.
Astrid Monfort Brafine a obtenu l’accord de certains patients pour mener ses recherches et a pu compter sur le soutien de praticiens dans ses travaux. Elle a récemment présenté ses travaux à l’Université des Antilles et a reçu les félicitations du jury.
Astrid Monfort Brafine encourage toutes les personnes ayant des objectifs à travailler dur pour les atteindre. Elle a accordé un entretien complet à RCI, que vous pouvez écouter ici.
Source : RCI