Les élus ultramarins expriment leur mécontentement
Les élus ultramarins ont été conviés au ministère des Outre-mer pour faire le point sur le Conseil Interministériel des Outre-mer qui s’est tenu en juillet dernier. Chaque territoire a eu deux heures pour présenter les mesures déjà mises en place. Cependant, cette méthode a été critiquée par les présidents des exécutifs locaux. Six d’entre eux ont envoyé une lettre à Philippe Vigier pour dénoncer ces conditions de travail. Parmi ces élus mécontents, on retrouve Serge Letchimy pour la Martinique, Ary Chalus et Guy Losbar pour la Guadeloupe, Gabriel Serville pour la Guyane, Louis Mussington pour Saint-Martin, Ben Issa Ousseni pour Mayotte et Bernard Briand pour Saint-Pierre et Miquelon.
Serge Letchimy a même boycotté la séance de travail consacrée à la Martinique, déclarant : « Je refuse d’être un exécutant des décisions préalablement décidées par le gouvernement ». Les présidents des exécutifs signataires du courrier ont regretté le fait que la réunion se soit concentrée sur des détails techniques plutôt que sur des sujets de fond.
Le ministre délégué aux Outre-mer réagit
Philippe Vigier, ministre délégué aux Outre-mer, a commenté cette situation en comprenant la position de Serge Letchimy : « La méthode n’est pas une surprise. Je comprends Serge Letchimy ». Selon lui, il est important de s’assurer que les promesses faites soient réellement tenues, d’où la nécessité d’un suivi régulier.
Contrairement à Serge Letchimy, plusieurs parlementaires et élus ont participé à la réunion concernant la Martinique. Catherine Conconne et Frédéric Buval, sénateurs, ainsi que Johnny Hajjar, député, étaient présents. Justin Pamphile, président de l’association des maires de Martinique, a également pris part aux échanges.
Une confusion autour des propos du ministre
À la sortie de la réunion, des doutes ont été soulevés quant à la véracité des propos tenus par Philippe Vigier. En effet, ce dernier a affirmé avoir échangé avec Serge Letchimy au téléphone la veille au soir, puis l’avoir rencontré ce matin même au ministère. Cependant, le président du Conseil exécutif a immédiatement réfuté ces allégations, affirmant qu’il n’avait ni parlé avec le ministre la veille, ni été présent au ministère des Outre-mer ce matin-là.
Toute cette confusion risque de détériorer davantage les relations entre le ministre et les territoires dont il a la responsabilité.
Source : RCI