Appel à soutenir la police haïtienne

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution appelant la communauté internationale à soutenir la police haïtienne. Cependant, cette résolution ne répond pas à l’appel à envoyer une force d’intervention internationale pour lutter contre les gangs qui sévissent dans le pays.

La résolution encourage les États membres, y compris ceux de la région, à apporter un soutien en matière de sécurité à la police nationale haïtienne. Cela pourrait se faire notamment par le déploiement d’une force spécialisée.

Cependant, le texte ne mentionne pas de mandat pour une éventuelle force d’intervention internationale. Il demande plutôt au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, de présenter un rapport sur les options possibles pour améliorer la sécurité en Haïti. Ces options incluent la lutte contre le trafic d’armes, la formation de la police et le soutien à une force multinationale non onusienne ou à une éventuelle opération de maintien de la paix.

Une violence qui s’intensifie

Le dernier rapport du secrétaire général de l’ONU, publié vendredi, décrit l’ampleur de la violence en Haïti. Les homicides ont augmenté de 67,5 % au premier semestre 2022 par rapport au second semestre 2022. Le rapport évoque également des actes de violence extrême, tels que des meurtres avec décapitation.

Face à l’incapacité de la police à agir, les habitants ont commencé à faire justice eux-mêmes. Le mouvement d’autodéfense « Bwa Kale » s’est développé dans tous les départements du pays. Entre fin avril et fin juin, plus de 224 membres présumés de gangs ont été tués par des groupes d’autodéfense, parfois dans des conditions extrêmement violentes. Malgré cet appel à envoyer une force d’intervention internationale, aucun pays ne s’est porté volontaire pour prendre la tête d’une telle opération.

Des avis divergents au Conseil de sécurité

Si certains membres du Conseil de sécurité, dont les États-Unis, soutiennent une intervention internationale, d’autres expriment des doutes quant à son efficacité. L’ambassadeur chinois adjoint a souligné que les actions passées de l’ONU en Haïti n’ont pas permis de résoudre durablement la crise. Il a également appelé à un embargo sur les armes et à un arrêt du flux d’armes vers les gangs.

La résolution adoptée réitère l’appel aux États membres pour empêcher le transfert d’armes légères aux gangs. Elle prévoit également une augmentation du personnel du Binuh dédié au conseil des forces de l’ordre. Cependant, l’ambassadeur haïtien a souligné que ces mesures ne suffiront pas à faire face au défi sécuritaire et que la population attend une décision concrète concernant le déploiement d’une force internationale.

En conclusion, bien que le Conseil de sécurité de l’ONU ait appelé à soutenir la police haïtienne, il n’a pas répondu à l’appel à envoyer une force d’intervention internationale. La violence continue de s’intensifier en Haïti, avec une augmentation significative des homicides. Les habitants ont commencé à prendre les choses en main avec le mouvement d’autodéfense « Bwa Kale ». Les avis au sein du Conseil de sécurité sont divergents, certains soutenant une intervention internationale tandis que d’autres expriment des réserves. La Chine plaide pour un embargo sur les armes et un arrêt du flux d’armes vers les gangs. La résolution adoptée réitère l’appel à empêcher le transfert d’armes légères et prévoit une augmentation du personnel du Binuh dédié au conseil des forces de l’ordre. Cependant, ces mesures ne suffisent pas à faire face au défi sécuritaire selon l’ambassadeur haïtien. La population attend une décision concrète concernant le déploiement d’une force internationale.

Source : RCI