La problématique de la gestion des déchets agricoles en Martinique

Une visite de terrain a été organisée en Martinique par les responsables d’ADIVALOR, leader français du secteur, afin de mettre en lumière les défis spécifiques auxquels fait face la filière de gestion des déchets agricoles dans cette région. L’objectif principal était de mieux comprendre la réalité du quotidien des agriculteurs martiniquais et les difficultés liées à la gestion de ces déchets sur l’île.

Les déchets agricoles : une prise en charge spécifique nécessaire

Les déchets agricoles tels que les bidons, les big bags, les sacs papier, les sacs plastiques, les seaux et les fûts plastiques ne doivent en aucun cas se retrouver dans la nature. Ils nécessitent une prise en charge spécifique pour éviter toute pollution. Les agriculteurs doivent faire face à la gestion quotidienne de ces déchets, ce qui représente un défi important.

Le témoignage d’un maraîcher martiniquais

José Marie-Louise, maraîcher au François, témoigne de sa gestion des déchets agricoles au quotidien. Il explique qu’il existe deux types de déchets : ceux qui sont consommables et qui peuvent être donnés à la banque alimentaire, et les déchets phytosanitaires qui sont pris en charge par un organisme spécialisé. Selon lui, la collecte de ces déchets est bien organisée et ne pose pas de difficultés majeures. De plus, il souligne que les agriculteurs bénéficient d’une gratuité de la prise en charge de leurs déchets grâce à l’écotaxe prélevée lors de l’achat des produits phytosanitaires.

Le bilan de la visite terrain selon le directeur général d’ADIVALOR

Ronan Vanot, directeur général d’ADIVALOR, dresse le bilan de sa visite en Martinique. Il constate que la gestion des déchets agricoles est un enjeu complexe pour les agriculteurs. Il met en avant les bonnes pratiques observées sur l’exploitation agricole, notamment en ce qui concerne l’irrigation. Cependant, il souligne qu’il reste encore des solutions à trouver, notamment pour la récupération des tuyaux, des gaines et des gouttes à gouttes. L’objectif est d’arriver à une solution centralisée et uniformisée pour la reprise de ces déchets.

L’enjeu majeur pour le territoire

Louis Daniel Berthome, ancien président de la chambre d’agriculture de Martinique et actuel président d’ECODIAM, un organisme de traitement et de gestion des déchets agricoles, souligne l’importance de l’enjeu pour le territoire. Il explique que tous les agriculteurs ne sont pas au même niveau en ce qui concerne la gestion de leurs déchets. Certains ont déjà pris l’habitude de les rapporter lors des campagnes de collecte, tandis que d’autres doivent encore être sensibilisés à cette pratique. L’objectif d’ECODIAM est de s’assurer que tous les produits récoltés soient recyclés.

Source : RCI