Tuerie lors d’une marche organisée par un pasteur en Haïti

Le bilan officiel de la tuerie survenue lors d’une marche en Haïti n’est pas encore connu. La zone où s’est déroulé l’incident est contrôlée par le gang de Canaan, l’une des nombreuses bandes armées qui sévissent dans la capitale haïtienne.

Cette marche avait été organisée par le pasteur Marco Zidor, leader de l’église évangélique Piscine de Bethesda. Ce guérisseur avait rassemblé ses fidèles, certains munis de machettes ou de bâtons, dans le but de se rendre dans la zone tenue par les membres du gang de Canaan.

Malheureusement, à l’arrivée de la foule, les membres du gang ont ouvert le feu avec des armes automatiques. Des vidéos diffusées par le gang montrent de nombreux cadavres jonchant le sol.

L’église évangélique Piscine de Bethesda a déclaré ne pas être en mesure de communiquer davantage d’informations pour le moment. La police nationale d’Haïti a ouvert une enquête et a qualifié cet événement de « drame regrettable », affirmant avoir tenté d’éviter le bain de sang.

Une marche imprudente et dangereuse

La police avait pris des mesures de sécurité en établissant des périmètres pour empêcher les participants d’atteindre leur destination. Elle avait également entamé des pourparlers pour convaincre les organisateurs de renoncer à cette entreprise afin d’éviter un carnage de la part des bandits, qui disposent d’un arsenal de guerre, selon un communiqué de la police.

Cependant, les manifestants ont réussi à contourner les dispositifs de sécurité mis en place par les forces de l’ordre et sont parvenus malgré tout dans les zones souhaitées pour affronter les membres du gang. Selon la police, l’affrontement a fait plusieurs morts par balles et de nombreux blessés parmi les manifestants, certains fidèles étant même séquestrés.

Le pasteur Marco Zidor, accusé par certains habitants d’avoir conduit ses fidèles à la mort, a été convoqué au palais de justice par le commissaire du gouvernement Roosevelt Zamor. La Fondation Je Klere, un organisme de défense des droits humains, a appelé à ce que justice soit faite et rappelé que les provocations à la violence dans les discours pastoraux sont des actes criminels punis par le Code pénal haïtien.

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Source : RCI