Rencontre pour faire le bilan et co-construire les réformes à venir
Dans la continuité du bilan d’étape du Comité interministériel des Outre-Mer (CIOM) de la semaine précédente, le ministre délégué Philippe Vigier a organisé cette rencontre afin de « faire le bilan » et « co-construire » les réformes à venir. Cette réunion de travail de trois heures n’était pas destinée à faire des annonces, mais à aborder les sujets de l’octroi de mer et du développement économique des Outre-Mer.
Réforme de l’octroi de mer
La réforme de l’octroi de mer était une préoccupation majeure pour les responsables du milieu économique ultramarin, et elle est également une priorité du gouvernement, comme l’a souligné le ministre délégué Philippe Vigier :
Nous avons parlé, par exemple, de l’octroi de mer et je leur ai expliqué quelle était la réforme que nous allions faire avec eux, en co-construction, dans les territoires. La semaine dernière, j’ai expliqué aux élus, aux consommateurs et aux entreprises que dans les prochains jours, nous enverrions les différentes maquettes permettant de comprendre le fonctionnement de l’octroi de mer dans ce territoire, et qu’ils avaient plusieurs semaines et plusieurs mois devant eux pour transmettre leurs propositions aux préfets.
Pour Simon Vainqueur, président de la Chambre des métiers de Guadeloupe, cette réforme est nécessaire pour la production locale :
Le gouvernement a bien fait comprendre qu’il faudrait réformer l’octroi de mer. Ce n’est pas définitif. Nous verrons quelles mesures ils vont mettre en place, mais il est certain qu’il faudra réformer l’outre-mer, car nous constatons que la production locale, qui était un acteur clé de cette lutte, est taxée à 20% en Guadeloupe et 20% en Martinique. Il faudra donc protéger la production locale, mais surtout ne pas taxer la consommation locale afin de financer les communes.
Henri Salomon, président de la Chambre des métiers et de l’artisanat de Martinique, était également présent lors de cette réunion de travail et a insisté sur la nécessité de réformer l’octroi de mer.
C’est une demande collective, car même si nous voulons conserver l’octroi de mer, nous voulons qu’il soit plus équitable et qu’il contribue également à éliminer les inégalités et les injustices. Ce sera un travail de longue haleine, car, comme l’a souligné le ministre, il existe différents types d’octroi de mer par territoire, avec une multitude de produits spécifiques. Nous serons armés de courage, de patience et surtout de bonne volonté pour trouver la meilleure solution pour notre développement économique.
Le prochain rendez-vous est prévu dans trois mois à l’occasion du Salon de l’agriculture.
Source : RCI